Piste Maple Leaf
Une sortie hors-piste qui montre la voie
C’est pour faire le point sur les avancés réalisées dans le cadre de ce projet un peu fou de ressusciter la légendaire piste Maple Leaf que L’infos’est entretenu avec Brian Lambert, membre du conseil d’administration de l’organisme La traversée de Laurentides (TDL) et impliqué dans le projet depuis ses débuts.
Rappelons que TDL est un organisme qui chaque année permet à des fondeurs de tous niveaux de réaliser un périple de 4 jours de village en village par les sentiers patrimoniaux. L’idée de recréer la mythique piste Maple Leaf vient du rêve d’effectuer cette traversée sur des sentiers pérennisés.
La sécurité avant tout
L’importance de notarier les droits d’accès sur les passages est la base de tout le processus du projet de résurrection de la piste Maple Leaf. Pérenniser les sentiers permet d’une part de consolider pour les usagers un droit de passage acquis pour les années à venir. D’autre part, cela dégage les propriétaires des terrains de toutes responsabilités en cas d’incidents survenus sur les sentiers. La préoccupation première des initiateurs du projet a toujours été la sécurité des skieurs.
L’origine du projet
Aux dires de M. Lambert : « Tout le projet s’est articulé au départ autour du Nantel, un sentier qui débute près du Lac Quenouille à Val-des-Lacs et se termine à Sainte-Agathe. En travaillant à la réfection de ce sentier, nous avons découvert que la moitié de la piste suivait l’ancien trajet du sentier Maple Leaf qui originalement reliait Labelle et Prévost sur 120 km ».
Les défis sur la route
L’idée de recréer le trajet mythique tel qu’il l’était dans les années 30 s’est avéré plus difficile qu’anticipé. En 1932, le sentier aménagé par Herman « Jackrabbit » Smith-Johannsen, n’a été aménagé dans le même contexte. M Lambert raconte que : « Depuis, le visage des Laurentides s’est considérablement transformé. En plus du développement urbain et résidentiel, la construction de l’autoroute 15 complique considérablement le projet, particulièrement entre Sainte-Agathe et Sainte-Adèle où le tronçon de l’autoroute a été construit directement sur le tracé original du sentier de la Maple Leaf ».
À ce sujet, M. Lambert rappelle que : « dans le temps, les routes étaient moins larges et les skieurs pouvaient traverser à pied de façon sécuritaire, ce qui est inimaginable aujourd’hui. Il y a aussi sur le tracé la portion du Petit Train du Nord empruntée par les motoneigistes qui complique le passage des skieurs ».
La stratégie adoptée par le groupe est de relier des sentiers déjà existants en négociant les droits de passages avec les propriétaires sur les terrains limitrophes.
Les avancées
Depuis 2019, 30 km de sentiers ont été pérennisés. Selon M. Lambert: « Il s’agit de sections distinctes qui ne sont pas nécessairement raccordées une à l’autre ». Ces gains ont été réalisés dans plusieurs municipalités dont : Saint-Faustin-Lac-Carré, Ivry-sur-le-Lac, Sainte-Agathe, Val-Morin et Sainte-Adèle.
Les voies rapides, le principal obstacle
« Pour raccorder le tracé, il faut trouver une façon de traverser les autoroutes 15 et 117 deux fois entre Sainte-Agathe et Sainte-Adèle. Les deux options présentement envisagées sont : soit de passer sous la 15 à partir du Lac-Paquin à Val-David par le rang 7, soit mettre sur pied un passage sécuritaire pour que les skieurs puissent traverser la 117 à la hauteur de Sainte-Agathe », nous informe Brian Lambert.
Les effets de la crise sanitaire
Brian Lambert et ses partenaires sont réalistes, ils savent que le projet est ambitieux. M Lambert nous transmet toutefois son optimisme : « On aimerait finaliser le projet en 2024. Le COVID-19 a ralenti le processus. La popularité du plein air a fait en sorte qu’il y a eu un surplus d’adeptes de plein air dans les Laurentides. Cela a refroidi certains propriétaires qui ont été plus réticents à nous céder les droits de passages. Il y aussi l’essor de la construction de résidentielle qui a joué un rôle dans ce ralentissement. Mais nous avons bon espoir qu’avec la collaboration des municipalités, des clubs de plein air et des bénévoles, nous atteindrons notre objectif dans les temps ». Ajoute-t-il, confiant.
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