Saison de motoneige
La neige se fait attendre
La plupart des sentiers de motoneige de la région doivent rester fermés en raison du manque de neige. Les différents clubs rappellent l’importance de préserver les sentiers et de respecter la signalisation pour un loisir harmonieux.
Du côté du Club Motoneige Pionnier des Laurentides, qui compte 96 kilomètres de sentiers, on attend avant d’ouvrir. « On avait ouvert, mais on a refermé. Il manque de neige. C’est sur la glace. Ça prend au moins un 30 centimètres de neige. On devrait en recevoir bientôt », affirme Mario Desbiens, président.
Près de 600 motoneigistes sont membres de ce club. Encore cette année, on leur rappelle de respecter la signalisation. « Il faut rouler dans les sentiers, parce que si on en sort, tous les droits de passage du Club Pionnier sont en jeu. Déjà là, on a perdu la 43, à la hauteur de Sainte-Agathe (non loin du champ de tir). On tente de trouver un autre chemin avec la municipalité de Sainte-Agathe, mais ce n’est vraiment pas facile. »
Ce dernier dénonce la vitesse excessive de certains dans les sentiers. « On a acheté plein d’affiches cette année (pour la règlementation), mais on fait notre possible. On est tous des bénévoles. Il faut que les gens collaborent. Par contre, c’est une minorité de gens qui ne respectent pas la signalisation », précise-t-il.
Le Club célébrera bientôt son 60ème anniversaire. « On aimerait fêter ça, mais ça va dépendre des conditions sanitaires. On voudrait faire un événement, mais on ne sait pas si on sera capable ou pas. Si on le fait, ça devrait être à la mi ou fin février. »
« On est prêt »
Le Club Motoneige Diable et Rouge vit la même réalité. Les sentiers tardent à ouvrir par manque de neige. « Ça va mal », lance le président, Roland Leroy. Ce dernier sent l’impatience des motoneigistes. « Les gens appellent parce qu’ils espèrent faire de la motoneige. Ils n’ont pas pu en faire durant le temps des Fêtes. Là, ils appellent de Montréal ou ailleurs et demandent pourquoi nos sentiers sont fermés et demandent si on a de la neige. Je dirais que si vous avez le numéro de téléphone de la personne qui ouvre les robinets en haut, appelez-la », ajoute-t-il, amusé.
Reste que M. Leroy est prêt. « Cette année, on a les droits de passage, on est correct. À certains endroits, on doit trouver des solutions à long terme, mais pour cette année, tout est correct. »
M. Leroy déplore la présence de Jeeps dans les sentiers. « Ça brise les sentiers. C’est notre problème cette année, pour eux, c’est ouvert. »
En fait, les hors-pistes, les sentiers utilisés à mauvais escient ainsi que les gens inexpérimentés peuvent présenter un problème pour les différents clubs qui doivent chaque année, redoubler d’efforts pour sensibiliser les adeptes. Bien informé sur la façon de circuler et sur les réalités de l’environnement qu’il parcourt, le motoneigiste peut découvrir chez nous un univers très intéressant et de superbes paysages.
En date du 10 janvier, encore peu de sentiers de motoneige étaient ouverts dans la MRC des Laurentides, la neige récente n’ayant pas suffit à renverser la vapeur.
St-Donat fait bande à part
Si les autres clubs de la région attendent le retour de la neige pour rouvrir leurs sentiers, le Club de motoneige St-Donat peut se compter chanceux de son côté. Malgré la mince couche de neige, il a été possible, dès le 26 décembre, d’ouvrir 140 kilomètres de sentiers dans son secteur. « Ça fait deux semaines que ça roule, nous autres. […] Ça doit faire 4 fois qu’on gratte depuis (en date du 4 janvier), mais là on est mal pris, il n’a pas reneigé. À force de gratter, on sort les roches. On devra attendre qu’il y ait plus de neige », soutient le président Mario Ciaburri.
Il est important de préciser que les accès aux lacs ne sont toutefois pas ouverts pour l’instant. « Hier soir (3 janvier), on a arrosé nos deux rivières principales qu’on traverse. On est allé vérifier le lac Archambault. Si c’était tous des habitués, on pourrait rouvrir, mais le problème, c’est que bien des motoneigistes ne le sont pas et ce n’est pas assez safe. Quand ils arrêtent à 3 ou 4 personnes sur le lac pour jaser, c’est dangereux à cause de la chaleur des machines », ajoute-t-il.
« Selon les normes, ça nous prend 5 à 6 pouces de glace blanche ou 4 à 5 pouces de glace claire. Dans les deux cas, on ne l’a pas encore ».-Mario Ciaburri, Club de motoneige St-Donat
D’ailleurs l’an dernier, le Club a dû composer avec des problèmes de fonte de glace et de motoneiges enlisées dans la gadoue.
Rappelons par ailleurs que l’an dernier, le Club de motoneige St-Donat comptait 925 membres, un nombre record. Cette année, on tend aussi vers un record d’inscriptions. En date du 9 décembre, on comptait 23 personnes de plus que l’an dernier. Actuellement par contre, ce club reçoit les utilisateurs des autres régions. « Quand ce n’est pas ouvert au sud, tout le monde vient en faire chez nous, alors là, on a deux fois plus d’achalandage et les sentiers s’abîment deux fois plus vite », déplore le président.
Cet achalandage important peut également entraîner davantage de problèmes dans les sentiers, au désespoir de M. Ciaburri. « Tout le monde pense qu’une motoneige est facile à conduire. Par contre, les machines sont puissantes. Il y a des choses à savoir. […] On essaye de sensibiliser les gens sur des choses qui peuvent avoir l’air de rien, mais ça peut parfois faire la différence entre un accident et pas d’accident. […] Je comprends les nouveaux motoneigistes d’être excités. Ils ne peuvent rien faire avec la pandémie. Les gens arrivent dans ce domaine d’un seul coup », conclut-il.
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