Un premier roman pour Marie-Sylvie Dionne

Publié le 10 janvier 2022 par Véronique Piché

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Véronique Piché

Journaliste de l’Initiative de journalisme local | vpiche@infodunord.ca

L’auteure Marie-Sylvie Dionne présente son premier roman: "Désorientés et heureux", une histoire dont l’action se déroule au lac Sauvage à Saint-Faustin-Lac-Carré.

Pour l’auteure Marie-Sylvie Dionne, l’action de son premier roman devait se dérouler à Saint-Faustin-Lac-Carré, « l’endroit parfait pour un huis clos ». (Photo gracieuseté)

« Ce n’est pas du tout autobiographique. De A à Z, il n’y a rien de moi dans ce roman, sauf le lac Sauvage où je vais pêcher », explique Marie-Sylvie Dionne à propos de son tout premier roman, Désorientés et heureux (édité par l’auteure). La protagoniste de cette histoire est une enseignante de philosophie installée à Vancouver. Fraîchement retraitée, Sophie revient au Québec et rencontre Olivier, le fils de sa meilleure amie.

Sur fond de pandémie, on assiste au fil des pages au dialogue entre ces deux êtres. Chacun cherche à s’affranchir, se transformer, renaître. « Pour vivre cette étape, mes personnages ne pouvaient être ailleurs qu’à Saint-Faustin-Lac-Carré. C’est l’endroit parfait pour un huis clos, là où la nature devient en quelque sorte leur protection, un cocon pour leur permettre de se transformer », dit l’auteure de Piedmont.

À bien y penser, Marie-Sylvie Dionne croit qu’il y a bien quelque chose qui ne relève pas de la fiction dans ce premier roman, et c’est le thème de la transition. « Le mot transition résume ma passion. Pourquoi résiste-t-on au changement alors que la vie est une mouvance? J’ai fait une carrière de ces questions, qui m’habitent depuis toujours », dit-elle.

Une carrière sur la transition ? Marie-Sylvie Dionne a été conférencière et chargée de cours universitaire et collégial. Elle a présidé des comités, publié des livres et des articles, conseillé des organisations. Elle est membre de l’Ordre des conseillers d’orientation du Québec, coach professionnelle spécialisée en transition de carrière et formation aux adultes. 10 ans de ceci, près de 30 ans de cela, qu’on parle de relations industrielles, de réorientation, d’accidentés, oui, les transitions, elle s’y connaît.

« La transition, c’est une période floue, et c’est insécurisant pour 99% des gens, dit-elle, mais en même temps, c’est magique parce que cela représente aussi une infinité de possibilités. »

Son roman est court – environ 125 pages – et rythmé. « Une dame m’a dit qu’elle l’avait lu en quatre heures, qu’elle en avait été imprégnée et qu’elle avait vécu un moment de calme », confie l’auteure. Bien que l’usage de phrases courtes soit, selon elle, un défaut lié à l’écriture nécessaire à la tenue de son blogue, Marie-Sylvie Dionne reconnaît aussi que ce style lui permet d’évoquer beaucoup, en peu de mots.

Certains disent que les auteurs écrivent sans cesse le même roman. Cette idée fait rire Marie-Sylvie Dionne. Effectivement, le thème de la transition la fascine. Son prochain projet littéraire ne pourra s’en passer. Elle mènera son personnage principal jusqu’au Nouveau-Mexique auprès des communautés navajos, et les lecteurs verront, sous leurs yeux, la magie de la croisée des chemins opérer.

Le roman Désorientés et heureux est disponible à la librairie Carpe Diem de Mont-Tremblant ou sur Amazon.

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