Météo et changements climatiques
À la rencontre de Gilles Brien à l’église Saint-Faustin
Dans une conférence prévue le 25 novembre à 19h à l’église Saint-Faustin, le météorologue et auteur Gilles Brien dressera un portrait réaliste de la question climatique en tentant d’éveiller les consciences et d’aller vers des pistes de solutions.

Bien au fait de la réalité climatique dans les Laurentides, M. Brien a été invité par l’initiatrice de la soirée, la Société d’histoire de la Repousse. Plus particulièrement par son président, Jean-Yves Grandmaison. « J’ai travaillé longtemps avec lui comme garde forestier dans la région, il y a plus de 40 ans. On a gardé contact et après mes études de foresterie, j’ai bifurqué vers la météorologie », raconte M. Brien.
Ainsi, il abordera lors de la conférence intitulée Trop tard pour être pessimiste, le changement climatique à l’échelle locale qui est en train de « transformer » la faune et la flore. « Moi, ce qui m’importe surtout, c’est de transmettre la signification dans mes conférences ou dans mes interventions avec les médias pour que les gens comprennent bien la sévérité du problème et qu’ils puissent le comparer. »
Avec un langage simple et un ton parfois cocasse, il aborde le changement climatique et ses impacts sur la société québécoise oui, mais il parle aussi des Premières Nations. « Moi je suis spécialisé en biométéorologie, l’influence de la météo sur les humains. […] Tous les Québécois, il y a une centaine d’années, on était des bûcherons, des agriculteurs, des cultivateurs, on vivait dehors. On a développé des connaissances de la nature comme les autochtones le font pour prévoir la météo. »
Des Laurentides « fragiles »
À l’échelle globale, M. Brien croit qu’on doit pencher vers la réduction du carbone pour atténuer les changements climatiques. « On partage tous la même atmosphère et c’est important que chaque pays puisse un peu l’assainir ou la protéger parce qu’on importe au Québec, près de 40% de la pollution américaine et de l’Ontario. On a vu aussi cet été du smog qu’on n’avait jamais vu. Ce n’est pas normal de respirer du smog dans les Laurentides en plein été. Le smog est un phénomène d’hiver. 9 fois sur 10, c’est en hiver. Là, à cause des canicules, des sécheresses, des feux de forêt, on a respiré un air de mauvaise qualité cet été pendant plusieurs jours sur un territoire gigantesque au Québec », lance-t-il.
Ce dernier a également abordé en entrevue, la pollution des lacs et l’accès aux berges dans la région. « On sait que l’eau appartient à tous les Québécois. Mais de plus en plus, le développement et la construction résidentielle autour des cours d’eau empêchent les Québécois d’avoir accès à des lacs, des rivières et autres plans d’eau. Quand il y a des canicules, c’est le premier réflexe qu’on a pour protéger nos enfants. Mais là, s’il y a plein de villégiature et de concentration, ça aussi, c’est un méchant problème! »
Déforestation, arrivée de nouvelles maladies transmises et fragilisation des arbres et espèces font partie des préoccupations du conférencier pour la région.
« Penser globalement »
Pour lui, la solution se trouve dans nos choix et habitudes de vie. « La façon dont on se chauffe, dont on chauffe nos autos, la façon dont on construit nos maisons. […] Plusieurs aspects du climat doivent être traités de façon intégrale. »
On l’a vu de plus en plus dans les derniers mois: l’autosuffisance alimentaire et l’approvisionnement local ont la cote dans la région. Voilà des aspects importants, voire prioritaires, pour M. Brien.
Portrait
Gilles Brien, chroniqueur pour le Journal de Montréal et le Journal de Québec, expert en ondes pour le réseau TVA/LCN, est l’auteur de Les Baromètres humains: comment la météo vous influence (2015) et Ce qu’on ne vous dit pas sur le Changement climatique (2017), aux Éditions de l’Homme. Père de deux enfants autistes très météo-sensibles, Gilles Brien est l’un des rares experts en biométéorologie au Canada.
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