Mammographie
L’importance du Programme québécois de dépistage du cancer du sein
Le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) permet aux femmes âgées de 50 à 69 ans de passer une mammographie de dépistage tous les deux ans. Elle a pour but de diminuer le nombre de décès par cancer du sein.
Lorsqu’une lésion est détectée de façon précoce, les chances de guérison sont meilleures et il y a moins de possibilités que la femme doive avoir recours à la chimiothérapie. Si un patient attend trop longtemps avant de faire une mammographie et que la maladie est rendue à un stade trop avancé, parfois il n’est plus possible pour le médecin de proposer un traitement efficace pour guérir la personne.
Lise Villeneuve est ambassadrice pour la Fondation cancer du sein du Québec et est elle-même survivante d’un cancer du sein. « Lors de ma toute première mammographie à vie à 50 ans, je n’avais aucun symptôme ni aucun facteur de risque de développer un cancer. On m’a détecté une masse dans le sein gauche qui s’est avérée être cancéreuse. Si le programme n’avait pas été là, j’aurais passé dans les craques du plancher et peut-être que je l’aurais su trop tard », explique-t-elle.
Augmenter le nombre de dépistages
La population ciblée par le programme de dépistage dans les Laurentides s’élève à plus de 93 000 personnes. Ce nombre est grandissant dans la région puisqu’il était recensé à 73 000 en 2010. L’Institut national de santé publique du Québec relève que pour l’année 2020, 58% des femmes ciblées ont participé au programme de dépistage. « Certaines femmes font le choix de ne pas faire leur mammographie par peur ou pour d’autres raisons personnelles. D’autres auront déjà passé une mammographie récente sous la prescription de leur médecin de famille et ne répondront pas à la demande », explique Johannie Bancel-Guénette, coordonnatrice pour le programme de cancérologie au CISSS des Laurentides. L’objectif est qu’au moins 70% des Québécoises âgées entre 50 et 69 ans fassent leur test.
Selon les données du ministère de la Santé et des Services sociaux et de l’INSPQ, le nombre de décès par cancer du sein est moins élevé chez les participantes du programme québécois de dépistage du cancer du sein. Pour 1000 femmes qui ont participé au programme de dépistage, 7 décès sont évités.
Les étapes d’une mammographie
Une femme commencera par recevoir une lettre du programme de dépistage l’invitant à aller passer une mammographie. Toutes les informations et les coordonnées seront indiquées pour qu’elle puisse prendre rendez-vous au centre de dépistage désigné. Une fois le rendez-vous pris, la femme se rendra sur place pour effectuer la mammographie. « Ça peut être inconfortable puisque l’appareil tente de capter les masses. Le sein est donc écrasé à son maximum. Par contre, c’est quelque chose qui se fait très vite », indique la directrice adjointe responsable du programme de cancérologie au CISSS des Laurentides, Manon Allard.
La femme recevra une lettre l’avisant du résultat de sa mammographie. S’il y a une anomalie, elle sera invitée à passer des tests complémentaires comme une autre mammographie, une échographie ou une biopsie si la masse est suspecte. « Selon le moment où la personne est rendue dans son cycle menstruel, il se peut que l’appareil ait détecté une masse y étant reliée et qui aura disparue. C’est ce qui m’est arrivé. Sinon, les autres tests permettront de découvrir si la masse est bénigne ou maligne. », ajoute Manon Allard.
Les résultats seront envoyés au médecin de famille. Si jamais une personne a besoin de suivis particuliers et qu’elle n’a pas de médecin de famille, le programme de dépistage fera appel à un de leurs médecins ou infirmières volontaires qui s’assurera du suivi.
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