La Machine shop encore un incontournable

Publié le 8 septembre 2021 par Isabelle Houle

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Isabelle Houle

Rédactrice en chef | L'info du Nord Sainte-Agathe & Mont-Tremblant | ihoule@medialo.ca

Le 18 août dernier, Machineries Forget, encore connue sous le nom de "La Machine shop" a célébré 70 ans de service à sa clientèle. Depuis 1951, l’entreprise a évolué, s’est adaptée et reste, à ce jour, essentielle à la communauté.

La troisième génération maintenant à la tête de Machineries Forget. De gauche à droite: Pierre Charron, Sébastien Forget, Véronique Forget, Mathieu Forget et Philippe Forget. (Photo gracieuseté)

En août 1951, Hervé Forget quitte son atelier de Val-des-Lacs et fait l’acquisition d’un petit atelier de soudure et d’usinage à Saint-Jovite. Il opère alors son entreprise, Hervé Forget Machine shop, avec l’aide de son unique employé, Fernand Lajeunesse.

Au fil des ans, M. Forget diversifie les activités de son entreprise et se lance dans le domaine des équipements de déneigement et des bennes basculantes, ce qui devient rapidement la principale activité de l’entreprise.

Questionnée à savoir comment une compagnie peut survivre aussi longtemps, Véronique Forget, issue de la troisième génération de la famille et présidente de l’entreprise, soutient que l’esprit d’équipe et de famille a été plus fort que tout. « À la base, je pense que c’est l’ouverture de la deuxième génération à nous faire de la place. […] Nous, on a eu de l’aide d’un consultant externe pour passer à travers ce processus-là. On voyait qu’il y avait de l’ouverture de la part de nos doyens. Ils nous ont tous fait une place dans l’entreprise. On a pu apprendre pendant plusieurs années à leurs côtés », affirme-t-elle.

Retour au bercail

À tour de rôle, chacun des huit enfants d’Hervé Forget se joint donc à l’entreprise familiale, alors connue sous le nom de Les Machineries Saint-Jovite, et de 2010 à 2014, cinq cousins de la 3ème génération de Forget deviennent coactionnaires. Ils gèrent maintenant l’entreprise seuls depuis 2017.

« On a tous eu d’autres emplois avant. Moi, je suis même passée par un cours en travail social, je n’avais pas du tout dans l’idée de venir dans l’entreprise familiale. Je suis allée chercher mon titre comptable et c’est en travaillant dans un bureau que tout d’un coup, alors que je passais devant la compagnie familiale, je me suis dit: « Mais c’est là chez nous! Qu’est-ce que je fais à me promener partout chez les clients? » Je voulais revenir aux sources et perpétuer la compagnie. C’est une fierté. Ce n’est pas un domaine commun pour les femmes, mais moi, c’est le côté entrepreneurial qui me motive, c’est d’avancer en équipe et de donner la chance à chacun d’évoluer. »

Nouvelle image

En 2019, l’image de marque est complètement revue pour mieux refléter la vision stratégique de l’entreprise et le nom est remplacé par Machineries Forget. Au terme d’une planification stratégique en 2021, la direction prend la décision de cesser d’offrir le service de soudure générale, afin de mieux servir sa clientèle principale, les municipalités québécoises et entreprises privées, pour leurs besoins en équipements, pièces et services, dont des équipements de déneigement, bennes basculantes et tracteurs multifonctions.

Machineries Forget estime que sa longévité repose beaucoup sur la force de son équipe, une trentaine de collègues de travail passionnés ainsi que sa capacité à s’entourer de partenaires partageant ses valeurs.

« Chacun a sa place bien définie et s’est adapté au fil des ans. C’est d’essayer de se retrouver sur notre X. En tant qu’entrepreneur, c’est important de trouver notre bonheur », s’exprime-t-elle.

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