Samuel Bisson joue pour le Royal de Montréal

Publié le 17 août 2021 par Véronique Piché

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Véronique Piché

Journaliste | vpiche@inmedias.ca

Le joueur d’ultimate (Frisbee) Samuel Bisson, natif de Mont-Tremblant, évolue maintenant au niveau professionnel pour le Royal de Montréal.

Samuel Bisson, joueur d’ultimate (Frisbee) de Mont-Tremblant au fort gabarit, est une recrue du Royal de Montréal. Il a participé à son premier match dans la American Ultimate Disc League (AUDL) le 25 juillet. Cette ligue professionnelle compte 22 franchises. L’équipe montréalaise croise le fer, dans sa division, avec les équipes de New York, Washington, Philadelphie, Ottawa et Toronto. (Photo gracieuseté – Christian d’Auteuil)

« Je braillais quasiment », reconnaît Samuel Bisson à propos de son recrutement par le Royal de Montréal au terme du camp de sélection du printemps dernier. D’autant plus qu’il est la seule recrue qui ne provient pas de l’entourage de cette équipe professionnelle. Un underdog, diront certains. Pour l’instant, le numéro 11 n’a disputé qu’un seul match dans cette ligue nord-américaine, la American Ultimate Disc League (AUDL), mais il peut déjà témoigner du niveau de jeu.

« C’est malade! Pendant les pratiques avec le Royal, je le vois, ces gens-là sont les meilleurs du Québec. Ensuite, durant les matchs, ce sont tous des machines. Certains sautent très haut, et d’autres ont des lancers de fou », décrit-il.

Qualités athlétiques

Christan d’Auteuil, directeur général d’Ultimate Montréal et administrateur d’Ultimate Tremblant, se souvient parfaitement de la première fois que Samuel Bisson s’est amené sur le terrain à Mont-Tremblant, même si cela fait une dizaine d’années. Il faisait alors partie d’un groupe de moniteurs du camp de jour. « Avec les vétérans, on a tout de suite vu leurs qualités athlétiques. Ils savaient courir, sauter, mais pas lancer… On s’était dit qu’on allait en baver dans deux ou trois ans, mais c’est arrivé beaucoup plus vite que ça! », raconte-t-il.

Samuel Bisson se souvient lui aussi de ce premier contact avec l’ultimate. « J’ai eu la piqûre », dit-il. Par la suite, sans abandonner le hockey, il a mis énergie et sérieux dans son développement. Plusieurs années ont passé avant qu’il ne puisse se libérer pour les essais printaniers du Royal de Montréal.

« Je le sentais en dedans de moi que j’avais ce qu’il faut pour le Royal. » – Samuel Bisson, numéro 11, Royal de Montréal

« Samuel s’est approprié les valeurs du sport. C’était un jeune homme grand et plutôt mince, qui a choisi de développer sa masse musculaire pour pouvoir mieux performer », commente Christian d’Auteuil, qui était dans les gradins au complexe sportif Claude-Robillard à Montréal lors du premier match professionnel de la recrue.

Résoudre un conflit

L’ultimate a de particulier l’absence d’arbitres. Ce sont les joueurs eux-mêmes qui constatent les fautes, les annoncent et en discutent. « Ce sont des valeurs hyperpertinentes pour la société, exprime Christian d’Auteuil. Il faut résoudre un conflit en se parlant. Je dis cela comme si c’était facile, ce qui n’est pas toujours le cas, mais cela mérite l’effort. » La ligue nord-américaine à laquelle participe Samuel Bisson fait bande à part à ce chapitre, pour des raisons de rythme et de spectacle, croit M. d’Auteuil.

Les entraînements avec le Royal de Montréal se font à raison de 10 heures par semaine. Mais ce n’est pas assez pour Samuel Bisson. Alors il joue encore avec l’Ultimate Tremblant, où il est capitaine de sa formation. Bien qu’il y soit un joueur dominant, il souligne que l’ultimate est avant tout un jeu d’équipe et de stratégie, avant d’être celui d’un seul athlète.

Le jeune homme terminera bientôt sa maîtrise pour devenir infirmier clinicien spécialisé (ou « super infirmier », bien que Sam Bisson n’aime pas ce terme). S’il prévoit de continuer à évoluer pour le Royal de Montréal, c’est à Mont-Tremblant que le numéro 11 travaillera dans le milieu de la santé. En plus d’être chez lui, il pourra toujours compter sur l’Ultimate Tremblant, « une ligue qui est rendue forte grâce à son riche bassin d’athlètes », pour se garder en forme.

À propos d’Ultimate Tremblant

La ligue d’ultimate de Mont-Tremblant évolue en format 5 contre 5 mixte (3 hommes et 2 femmes par équipe), et non en 7 contre 7 comme c’est le cas par exemple dans la ligue professionnelle nord-américaine. À ce jour, 180 joueurs (16 ans et plus) font partie d’Ultimate Tremblant.

Les matchs et entrainements ont lieu les mercredis soirs à 19h30 au terrain multisport à surface synthétique, situé à l’arrière de l’école secondaire Curé-Mercure. Le 18 août prochain auront lieu les finales de l’été. Les spectateurs sont les bienvenus. Dès le 25 août, la saison d’automne débute: les personnes intéressées par l’ultimate peuvent se joindre gratuitement à l’activité pour un essai. Le port de chaussures de turf est idéal.

Pour toutes autres informations, Ultimate Tremblant possède un compte Facebook.