Les commerçants du centre-ville de Mont-Tremblant doivent se prononcer

Publié le 28 juillet 2021 par Véronique Piché

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Véronique Piché

Journaliste de l’Initiative de journalisme local | vpiche@infodunord.ca

L’idée de créer une société de développement commercial (SDC) dans le centre-ville de Mont-Tremblant est toujours dans l’air. Pierre Bertrand, ancien directeur général de l’Association de villégiature Tremblant (AVT), est d’ailleurs mandaté par la Ville pour accompagner les commerçants dans ce processus exploratoire.

Advenant la création d’une société de développement commercial (SDC) dans le centre-ville de Mont-Tremblant, tous les établissements commerciaux installés dans son périmètre seraient automatiquement inclus au sein de celle-ci. Cette carte présente les secteurs qui seraient inclus dans la future SDC, soit ceux de la rue de Saint-Jovite, à partir du rond-point à l’entrée de la ville jusqu’à l’intersection de la montée Ryan avec la route 117. (Gracieuseté – Ville de Mont-Tremblant)

Oui ou non, une SDC dans le centre-ville de Mont-Tremblant? Pierre Bertrand remettra son rapport final à la Ville de Mont-Tremblant à la fin août. Actuellement, la balle est dans le camp des commerçants du centre-ville, auquel on demande de s’exprimer sur cette question. Et ils sont nombreux à devoir être sondés : 380, selon le décompte de l’expert en développement des affaires. À ce jour, 150 ont déjà donné leur opinion.

Le périmètre de cette possible SDC ne se limite pas au noyau villageois. « Cela prend un nombre de commerçants assez important pour être capable d’avoir un budget et des cotisations pas trop élevées », explique Pierre Bertrand. Ainsi, les commerçants sollicités pour cet exercice sont installés le long de l’axe de la rue de Saint-Jovite, depuis le premier carrefour giratoire à l’entrée de la ville jusqu’à l’intersection de la route 117 avec la montée Ryan.

« J’y crois »

Certains croient que cette zone commerciale étendue s’en sortirait mieux si une SDC chapeautait son développement. Car si elle était plus animée et plus distinctive, cette zone serait par conséquent, plus achalandée. « Pour ceux qui me connaissent, explique Pierre Bertrand, je suis un fervent défenseur du travail d’équipe. Si j’ai accepté le mandat, c’est parce que j’y crois. Je pense [qu’une SDC] cela pourrait être positif pour redynamiser le secteur centre-ville. De travailler tous ensemble, avec la Ville et la Chambre de commerce, et bien on se donne des moyens financiers. »

Le processus de création d’une SDC est régi par la loi québécoise. Dans cet ordre des choses, un comité provisoire est né. Les membres ont été sélectionnés par Pierre Bertrand, selon l’adresse de leur entreprise, mais aussi dans une perspective d’équilibre entre les divers types d’activités commerciales (voir encadré). C’est ce comité provisoire qui a approuvé le périmètre d’une future SDC. C’est aussi lui qui a proposé de nouvelles stratégies pour permettre à tous ses commerçants de saisir la chance de s’exprimer sur cet enjeu.

Fin de la consultation

À la mi-août prendra fin l’étape de la consultation des commerçants du secteur concerné. À cette date, ces derniers auront tous été approchés par courriel, en personne ou par dépôt de documents. Aussi, le site Web de la Ville leur offre une vitrine pour s’informer sur le sujet, ainsi qu’un formulaire d’opinion en ligne.

Selon Pierre Bertrand, les mandats qu’une future SDC pourrait remplir sont très simples, et pas nécessairement « des gros événements avec des animations de fous ». Il donne l’exemple des terrasses installées dans les rues du centre-ville pendant la pandémie pour aider les restaurateurs à augmenter leur capacité d’accueil. « La première qualité de la personne qui va être engagée au poste de DG, ce sera l’écoute, explique M. Bertrand. Au départ, ce ne seront pas des projets qui vont sortir de sa tête, mais plutôt qui émaneront des besoins des commerçants. »

« Dans le secteur, il y a énormément de professionnels pour qui la clientèle locale est super importante. Le but n’est donc pas de favoriser les touristes au détriment de la population locale, au contraire », souligne-t-il.

Rappelons qu’advenant la création d’une SDC, toutes les entreprises situées dans son périmètre en font automatiquement partie. Il est impossible de s’en retirer. Les cotisations annuelles projetées, selon les informations présentées sur le site Web de la Ville, varient de 450$ à 1500$.