Recyclage: 9 fois sur 10, le citoyen fait le bon choix
Tricentris est le premier centre de tri à avoir vu le jour au Québec, en 1998. Depuis toutes ces années, les trieurs basés à Lachute en ont vu passer de toutes les sortes.
« Ce qu’on retient et qu’on voit dans les nouvelles, c’est le serpent mort, la ceinture de bombes ou bien la mine », explique Grégory Pratte, responsable des affaires publiques chez Tricentris. Selon lui, les gens sont davantage portés à retenir le mauvais côté parce que c’est spectaculaire. « Par contre, si j’ai réussi à vendre tout mon papier cette semaine, on n’en entendra pas nécessairement parler », dénonce-t-il.
Chez Tricentris, l’objectif est de trier la matière pour lui donner de la valeur et une seconde vie. Le métal, le plastique, le verre, le papier et le carton issus de tous nos bacs de recyclage, dans la quasi-totalité des Laurentides et de l’Outaouais, vont au recyclage et sont transformés chez Tricentris.
Du positif à la pandémie
Selon Grégory Pratte, le recyclage a explosé pendant la pandémie et l’entreprise en a profité pour signer des ententes à long terme avec des entreprises locales.
« La première chose que les gens ont faite en mars dernier, c’était d’acheter du papier de toilette. 60% du contenu d’un bac de recyclage, c’est du papier. Ça nous a permis de fournir du papier à des entreprises comme Cascades. Ça a généré beaucoup de positif », ajoute celui-ci.
Il remarque que depuis plusieurs années, les gens font un réel effort et ont à cœur le recyclage.
Faire le bon geste
« Majoritairement, la population pose les bons gestes face à leur bac de recyclage », soutient M. Pratte. Selon lui, les gens peuvent avoir de la difficulté à différencier ce qui va aux poubelles et ce qui va au recyclage.
« Ça peut leur causer du stress, et ils en ont déjà bien assez avec la pandémie. Notre but est de les sensibiliser, et non de les chicaner. Nous avons nos réseaux sociaux sur lesquels nous répondons à toutes les questions qui nous sont posées », explique celui-ci.
Un pot de mayonnaise doit d’abord être vidé. Le couvercle doit être enlevé parce qu’il n’est pas fait du même matériel. Il sera de son côté, trié de façon différente. Une couche, pleine ou pas, ne doit pas aller dans le recyclage.
Est-ce que la canette redevient une canette parce qu’elle est consignée ? Grégory Pratte s’étonne toujours face à la réaction des gens lorsqu’il leur répond non.
« C’est la matière qui est recyclée. Elle pourrait devenir un câble de vélo ou un bâton de baseball par exemple », explique celui-ci. Il ajoute que c’est important de savoir que les canettes peuvent aller au bac de recyclage.
Le responsable des affaires publiques chez Tricentris est convaincu que le Québec a tout pour réussir en matière de recyclage et qu’il a les capacités de transformer le matériel. « On doit mettre notre énergie à la bonne place. On doit nourrir le bon, pour recueillir le bon. »
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