Militante écologiste et illustratrice
Mélika Bazin: le dessin pour éveiller les consciences
Il y a un an à peine que Mélika Bazin vit exclusivement de ses illustrations. Celle qui a choisi le dessin pour faire avancer la cause environnementale ne regrette pas son choix, qui lui permet de vivre en accord avec ses valeurs.
La résidente de Val-David a toujours porté cette cause à bout de bras. Toute jeune, ses parents lui ont inculqué le respect de la nature et l’importance de sa conservation. Elle a étudié en environnement et a travaillé pour des groupes environnementaux et communautaires. Adorant le jardinage, elle se dit inquiète des changements climatiques et du modèle agricole aujourd’hui préconisé, qui fait un usage effarant de pesticides.
« C’est tellement flagrant qu’on s’en va vers le mur, il faut changer les choses, lance l’artiste. Il n’est jamais trop tard pour porter les valeurs environnementales. Et je crois que la vulgarisation est essentielle pour voir la population suivre le mouvement. »
Le meilleur moyen de vulgariser, pour elle, c’est l’art, qu’elle voit comme une excellente façon de militer pour la cause. C’est qu’il permet à la fois d’informer le public sur les différents insectes et plantes qui façonnent notre environnement, tout en apportant une touche d’émotivité et de poésie.
D’un loisir à une activité professionnelle
De toutes les formes d’art, son moyen d’expression de prédilection, c’est le dessin. Depuis son enfance, il fait partie de la vie de Mélika. Elle a suivi des cours de dessin plus jeune, mais elle le voyait comme un loisir et non un gagne-pain. Puis, avec le temps, elle a réalisé son potentiel pour sensibiliser la population. Dans une démarche somme toute autodidacte (elle a suivi quelques cours en ligne et a un mentor), elle a commencé à en produire il y a trois ou quatre ans de façon professionnelle. Finalement, elle a fait le saut et vit de ses illustrations depuis maintenant un an.
« Je fais des cartes et des affiches, de la linogravure aussi. J’ai aussi un projet personnel: dans mon jardin, j’essaie de fabriquer à base de plantes mon propre papier et mes propres pigments. »
-Mélika Bazin
Elle tente toujours, par ses œuvres, de présenter au public des pans méconnus de la nature qui nous entoure. Récemment, elle a mené un projet sur l’asclépiade. « Pour plusieurs qui ne connaissent pas cette plante, c’est une mauvaise herbe qu’il faut couper. Mais quand on comprend son rôle pour la biodiversité, en particulier pour la survie du papillon monarque, on peut changer nos habitudes et lui faire une place sur nos terrains », avance-t-elle.
Multiplication des œuvres
Mélika Bazin produit maintenant des illustrations pour des livres et des magazines. Elle a récemment illustré le livre Cuisiner sans recettes de Véronique Bouchard, et travaille en ce moment sur les illustrations d’un livre prônant un retour au rythme des saisons et à la simplicité volontaire. Elle a également publié en 2019 un roman graphique, Si je suis encore là, qu’elle a co-édité elle-même. Tiré à une centaine d’exemplaires seulement, on en trouve des copies aux bibliothèques de Val-David et Mont-Tremblant, notamment.
Outre le dessin en formule classique, Mélika produit également des illustrations numériques. Elle trouve important de se développer dans les deux sphères. « De dessiner à la méthode traditionnelle me permet d’améliorer ma technique et ma perspective en digital », soutient-elle. On peut avoir une idée de sa démarche artistique en visitant sa boutique en ligne à l’adresse https://melikaillustration.com/.
Mélika en vedette
La Municipalité de Val-David a récemment publié sur sa page Facebook une vidéo, produite en collaboration avec le ministère de la Culture et Valmédia, mettant en vedette Mélika Bazin. Celle-ci devait exposer ses œuvres à la Petite gare de Val-David à l’été 2020, mais en raison du contexte sanitaire, le Service loisirs et culture municipal a favorisé la création de capsules vidéo pour mettre en valeur son travail et sa démarche. Une autre artiste locale en émergence, Justine Lafortune, qui avait répondu à l’appel de dossiers pour l’été 2020, a eu le même privilège.
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