Confinement resserré et couvre-feu
Les centres de ski s’adaptent à la nouvelle réalité
Les centres de ski Station Mont Tremblant et Ski Garceau sont conscients du privilège qu’ils ont de continuer d’opérer et s’ajustent au prolongement du confinement imposé jusqu’au 8 février.
La plus importante différence depuis l’annonce du 6 janvier, dans toutes les stations, est la fermeture des écoles de ski. Du côté de Ski Garceau, « on se tient prêts à repartir nos écoles de ski dès que ce sera permis », assure Virginie Provost, responsable des communications au centre de ski de Saint-Donat.
À Tremblant, on a opté pour une fermeture complète de l’École sur neige, le temps que la tempête passe. La présence policière dans le village piétonnier a été accentuée et des clôtures ont été installées dans la fin de semaine du 9 janvier pour rendre le bas de la montagne accessible seulement à ceux qui ont de l’équipement de glisse.
Autre changement important: on ne peut être que deux dans les chaises de remontée mécanique, aux deux extrémités. De plus, en raison du couvre-feu décrété par Québec, il n’y a plus de ski de soirée. Les employés continuent cependant les opérations de soir et de nuit en ayant en main une attestation de leur employeur.
Consignes bien respectées
Tant à Tremblant qu’à Ski Garceau, on constate un grand respect des mesures par les clients. « Les clients sont conscients que skier cette année est un privilège, déclare Annique Aird, vice-présidente à la Station Mont Tremblant. Nous avons une équipe en place pour rappeler les mesures aux gens, mais on n’a pas à intervenir beaucoup. »
Virginie Provost partage cet avis. « On a déployé plus de ressources pour assurer un respect des consignes. Souvent, un simple rappel suffit, les gens sont très conscients de ce qui se passe présentement. » Elle ajoute que la plupart des rappels concernent les couvre-visages. Ski Garceau exige le masque pour les 3 ans et plus (foulard et cache-cou acceptés) et souvent, rendus au bas des pentes, les gens oublient de le remettre.
« On doit avoir la collaboration des usagers pour rester ouvert et ils le savent. Dans le cas où quelqu’un se ferait avertir, mais continuerait de ne pas respecter les règles, ce serait tolérance zéro, mais ce n’est pas arrivé encore. »
-Virginie Provost
Le couvre-feu est également bien respecté par les skieurs. À Tremblant, après 19h30, le village piétonnier devient mort, selon Andréanne Laroche-Choquette de l’Association Villégiature Tremblant.
« On sent les gens plus responsabilisés, ils sont tous dans leur chambre à 20h, affirme-t-elle. S’ils n’ont pas mangé, ils se font livrer dans les lobbies des hôtels. »
Achalandage réduit
Jusqu’à présent, l’année est marquée dans les deux stations de ski par une baisse marquée de l’achalandage. Il faut dire que toutes deux limitent la vente de billets journaliers pour favoriser les détenteurs de passes de saison. Malgré cela, selon Virginie Provost, « ça arrive qu’on doive refuser des gens sur le site, même s’il y a moins de monde que d’habitude. »
On comprend donc que la saison 2020-21 risque bien de ne pas être parmi les plus rentables de l’histoire de l’industrie, d’autant que le redoux de Noël a fait mal. « La subvention salariale fait une énorme différence, sinon ce serait difficile », avoue Annique Aird de la Station Mont Tremblant.
Coup de pouce financier
L’Association des stations de ski du Québec (ASSQ) a par ailleurs reçu une aide financière de près de 1,5 million de dollars (M$) du ministère du Tourisme du Québec pour un programme de soutien aux associations touristiques sectorielles pour les années 2020-2025. Cet argent servira à soutenir les programmes et les initiatives de l’industrie du ski en matière de connaissance stratégique, développement de l’offre et accompagnement des gestionnaires.
Une autre somme de 500 000$ a aussi été versée à l’ASSQ pour la réalisation d’une étude sur la nature des investissements à prévoir en matière d’adaptation aux changements climatiques et de pérennité des stations de ski alpin du Québec.
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