Prolongation du confinement et couvre-feu
Coup dur pour les commerçants du Grand Mont-Tremblant
Les milieux des affaires et politiques locaux reconnaissent tous l’importance d’imposer un prolongement du confinement pour couper la transmission communautaire de la COVID-19 chez nous, mais ils s’y conforment sans enthousiasme.
Selon Marc L’Heureux, préfet de la MRC des Laurentides (qui va de Val-Morin à La Minerve), ces mesures sont nécessaires. Il rappelle qu’au début janvier, tous les hôpitaux des Laurentides, de Saint-Eustache à Mont-Laurier en passant par Rivière-Rouge et Sainte-Agathe, avaient leurs urgences bonder et un grand nombre de patients aux soins intensifs. « Un taux d’occupation à 180% comme on a vu, c’est inquiétant! », lance-t-il.
Cela dit, il avoue ne pas applaudir devant les nouvelles restrictions imposées par Québec. Néanmoins, il comprend l’importance du signal que cela envoie à une partie de la population, plus réfractaire à maintenir les mesures sanitaires déjà en place.
« Les gens réfléchiront avant de sortir au moins, et ça envoie un encouragement aux gens de la santé qui voient la situation empirer dans les hôpitaux. »
-Marc L’Heureux
La collecte à la porte, un baume
La directrice générale de la Chambre de commerce du Grand Mont-Tremblant (CCGMT), Annie Gosselin, croit que ses membres prennent quant à eux ce second confinement comme un coup dur supplémentaire. « On subit la vraie pandémie, entre guillemets, après avoir été épargné dans la plupart de nos secteurs », dit-elle.
Elle se dit toutefois heureuse de voir que le gouvernement autorisera désormais la collecte à la porte pour tous les types de commerces. Le préfet L’Heureux abonde dans le même sens. « La collecte à la porte, ça peut être intéressant pour nos commerçants. Ça leur donne une flexibilité qu’ils n’avaient pas en mars dernier. »
Une « lame à double tranchant »
La plus grande inquiétude dans le Grand Mont-Tremblant vient définitivement de la venue de visiteurs dans la région. C’est que le premier ministre a été clair: tant que l’on ne sort pas de sa bulle familiale, il est possible d’aller faire des activités de plein air. Les déplacements interrégionaux ne sont toujours pas recommandés, mais aucun barrage policier ne sera mis en place pour les empêcher. Il faut donc s’attendre à une ruée des citadins et des banlieusards sur nos sentiers et nos pistes de ski.
« On voit ça comme une lame à double tranchant, explique Mme Gosselin. Économiquement, ça pourrait aider d’avoir des visiteurs qui viennent pour le plein air, parce qu’on le sait d’expérience, les touristes vont dans nos commerces locaux même s’ils ne sont pas supposés. Mais il y a aussi la crainte que ça provoque une augmentation de la contamination chez nous. »
Marc L’Heureux ne croit pas, quant à lui, qu’il s’agisse d’un enjeu. « Les Montréalais, en général, suivent les règles. Et comme à l’extérieur, les risques de transmission sont minimes, je ne vois pas ça comme un gros problème », conclut le préfet.
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