Une écoroute d’hiver implantée à Lac-Supérieur
Afin d’adopter une gestion saine et responsable des sels de voirie, le gouvernement du Québec et la municipalité de Lac-Supérieur implantent finalement une écoroute d’hiver sur un tronçon de 2,5 kilomètres du chemin du Lac-Supérieur. Il s’agit de la toute première écoroute sur le territoire de la MRC des Laurentides.
L’écoroute d’hiver sera implantée sur le chemin du Lac-Supérieur, entre la jonction du chemin des Cerisiers et la jonction nord du chemin du Tour-du-Lac. La municipalité, responsable de l’entretien hivernal de cette route provinciale, s’engage à privilégier des interventions de grattage et l’utilisation d’abrasifs plutôt que l’utilisation de sels de voirie et de fondants, qui sera réservée uniquement aux situations et aux endroits critiques.
« La réduction de l’utilisation des sels de voirie sur le chemin du Lac-Supérieur permettra une meilleure protection des milieux naturels aux abords de ce tronçon. Nous sommes très heureux de collaborer avec les municipalités pour adopter les meilleures pratiques afin de gérer de façon plus écologique les fondants routiers et ainsi protéger les zones vulnérables », soutient François Bonnardel, ministre des Transports.
Protection de l’écosystème
Heureux de la réalisation de ce projet, le maire de Lac-Supérieur, Steve Perreault, rappelle qu’il est important de protéger le lac, trop exposé au sel de voirie. « Il y a des endroits où la rive du lac est très étroite et la végétation ne peut pas fournir pour le protéger. Avec cette écoroute, on veut préserver la biodiversité du lac et entre autres, éviter la prolifération du Myriophylle à épis. »
Bien que le lac Supérieur ne soit pas encore classé comme un lac en danger selon le Dr Richard Carignan, professeur au département de sciences biologiques à l’Université de Montréal, il est toujours bon de réduire le sel de voirie qui pourrait être nuisible à long terme. « Une trop grande concentration de chlorure et sodium devient toxique pour la faune et la flore », soutient-il.
Plusieurs lacs des Laurentides seraient d’ailleurs menacés par cette grande concentration.
Quartiers écologiques sensibles
Lac-Supérieur a l’habitude de ce genre d’initiative environnementale puisqu’on retrouve sur son territoire, 18 secteurs avec des quartiers écologiques sensibles. Ces quartiers sont la version municipale de l’écoroute d’hiver, qui elle, est de juridiction provinciale. « On peut donc dire que l’une est l’inspiration de l’autre. Les pratiques y sont sensiblement identiques », explique M. Perreault.
« Lors des récents travaux de planification stratégique, la population nous a rappelé l’importance qu’elle accorde à la protection de l’environnement sur notre territoire. Le conseil municipal et moi-même sommes donc heureux de mettre en place des actions qui ont des répercussions positives et directes sur l’écosystème du lac Supérieur. Ce lac contribue grandement au rayonnement de notre municipalité », conclut-il.
On dénombre 22 tronçons au Québec qui sont désignés comme étant des écoroutes d’hiver.
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