Mont Everest et mont Tremblant, un homme les unit
L’athlète amateur Gilles Moreau a relevé le défi d’atteindre virtuellement le camp de base de l’Everest, la mythique montagne himalayenne, en faisant un petit détour… par le mont Tremblant.
Son temps? 14 heures et 37 minutes pour atteindre de façon virtuelle le fameux de camp de base. Gilles Moreau s’est levé avant le soleil un certain samedi pour lequel on annonçait une météo chargée d’humidité. À 5h30, il était au pied du mont Tremblant. Afin de recréer l’ascension de l’Everest, l’homme aux mille défis d’endurance a grimpé – puis descendu – sept fois et demie la montagne pour atteindre un dénivelé cumulatif de 4424 mètres. Mais rassurez-vous, la plupart du temps, il marchait.
Diabolique
Le concept est plutôt simple, mais le défi n’a rien de simpliste. Everesting s’annonce sur le web comme étant « fiendishly simple », c’est-à-dire diaboliquement simple. Il s’agit de choisir une montée, n’importe où dans le monde, et d’en faire l’ascension répétée sans pause prolongée (donc il est interdit de dormir). L’objectif ultime est d’atteindre une élévation cumulative de 8848 mètres, soit la hauteur à gravir pour toucher le sommet de l’Everest. L’auréole de la gloire attend les courageux, qui verront, promet-on, leur nom côtoyer celui des meilleurs grimpeurs du monde.
Gilles Moreau n’a pas atteint la pointe de l’Everest à son premier essai. Le Tremblantois d’adoption avait décidé de couper la poire en deux, et de commencer par le camp de base. Mais il promet de récidiver. Au mois d’août, ce sera le tout pour le tout, avec un ami de Gatineau. Il ira pour le sommet de ce que plusieurs appellent le « toit du monde ». Les plus analystes auront vite calculé que l’homme de fer devra marcher de nuit comme de jour pour y arriver. Et tous auront compris que Gilles Moreau n’est pas un homme ordinaire.
Extrême
« J’ai commencé pour impressionner ma femme, lance-t-il en entrevue téléphonique, et ça a marché! » Cadre auprès de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pendant 37 ans puis Ombudsman en santé mentale au gouvernement fédéral, Gilles Moreau a surtout travaillé derrière un bureau. Dans ses temps libres, outre l’entraînement, il a aussi participé à une douzaine d’épreuves de demi-Ironman, à six Ironman dont celui de Mont-Tremblant, et, trois fois plutôt qu’une, à des triathlons de série extrême.
Pour prendre la mesure d’une épreuve de la série extrême, il suffit de visionner le documentaire Patagonman Xtri 2019 : The Extreme Triathlon at the End of the World lequel s’ouvre sur des images de paysages chiliens époustouflants, mais aussi sur la brutalité des éléments que les participants doivent affronter. Gilles Moreau témoigne dans ce film. Il y parle de la synchronicité des événements, de la force de l’esprit. Se dépasser physiquement est aussi une expérience spirituelle.
« Il faut réussir à être en mode méditatif et à être dans le moment présent, dit-il. Il faut chasser les pensées et être dans sa bulle » Gilles Moreau est aussi ce qu’on appelle un coach exécutif certifié par la Fédération internationale des coachs. Il souligne d’ailleurs que « vivre dans le moment présent plutôt que d’anticiper les difficultés » est une philosophie qui ne s’applique pas seulement aux épreuves sportives, mais à la vie en général.
L’été prochain, il ira peut-être au triathlon extrême d’Espagne. En attendant la reprise des rassemblements sportifs d’envergure et de la possibilité de voyager, Gilles Moreau fera un détour virtuel par l’Everest.
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