Les détenteurs de cabanes à sucre font partie de ceux qui ont été durement frappés par la crise. Leur entière saison a été compromise et s’ils n’ont pu s’y adapter, leur avenir l’est aussi. Deux commerces de chez nous voient pourtant les choses d’un œil plutôt positif.
« Nous vivons une période riche. Les gens se parlent et s’entraident et ça permet une introspection. Personnellement, je menais ce genre de vie depuis longtemps. Je fais tout moi-même et mes enfants sont toujours présents. On fait tout ensemble. Ils n’ont pas besoin d’écrans. J’ai aussi rapatrié ma sœur et sa famille chez moi avant la crise. On vit donc la quarantaine à 9 personnes. On est vraiment bien », affirme Simon Meloche-Goulet, propriétaire de la Cabane à Tuque à Mont-Tremblant.
Cette cabane est végétarienne et conviviale. Adoptant un mode de vie simple et auto-suffisant, le propriétaire avoue tout de même s’ennuyer de ses clients. « On recevait des gens dans notre salle à manger et c’était le party! Ça me manque vraiment », confie-t-il.
Pas de livraison
L’impact économique de la crise se faire sentir, bien évidemment pour lui, puisque la livraison est une avenue qu’il voit mal emprunter. « Ma clientèle vient beaucoup d’Ottawa et Montréal et ma bouffe est bonne quand je la sers à la table. Je n’aime pas trop l’idée du réchauffé. Aussi, je mets de l’avant l’aspect éco-responsable et la livraison engendre beaucoup de déchets. En plus, je n’ai pas de voitures. Je ne veux pas prendre tout mon temps pour gérer une entreprise en ligne avec livraison quand je suis confiné avec mes enfants. Je dois passer du temps avec eux. »
@R:Celui-ci se compte chanceux d’avoir déjà des clients qui ont réservé des soirées pour 2021. « Je vis sur ces réserves actuellement grâce à ceux qui m’ont fait confiance et qui m’ont soutenu en me disant de garder les sous de leur réservation. Je ferai tout pour bonifier leur expérience quand ils viendront nous voir, c’est certain! »
Pas de visites guidées
Du côté de la cabane à sucre L’Érablière du Berger, les choses continuent, différemment. « Depuis trois ou quatre ans, on organise des visites guidées à partir du mois de septembre jusqu’au mois de mai. On n’aura donc pas de visites cette année. Ça nous coupe c’est sûr, mais la saison des sucres s’est quand même bien déroulée », soutient Claudia Legault, copropriétaire.
Son mari, Marcel Giroux, considère que le couple a tout de même été chanceux. « On a eu une belle saison des sucres. La température a aidé pour les réserves. Ça été plus tranquille, mais on a pu se « conter » des histoires, ma femme et moi! », a-t-il affirmé avec humour.
En fait, les clients peuvent toujours se rendre à L’Érablière du Berger pour récupérer des produits d’érable. N’ayant pas de salle à manger, cette cabane à sucre a dû adapter son offre, mais moins qu’ailleurs. Les choses continuent, toujours en respectant les règles d’hygiène et de distanciation.
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