Les municipalités d’Amherst, La Conception, Montcalm, Mont-Tremblant, Val-Morin, Arundel, Brébeuf, d’Huberdeau, de Sainte-Agathe-des-Monts et de Val-David sont éligibles au Programme général d’indemnisation et d’aide financière lors de sinistres. On précise que le présent décret porte sur les inondations survenues durant les périodes du 14 au 24 avril ou encore du 14 avril au 1er mai.

En deçà de dépenses admissibles de 4480$, l’aide gouvernementale se chiffre à moins de 50%. Au-delà du montant, le gouvernement couvre 75% des dépenses.

En même temps que les municipalités « effectuent un travail de moine », selon les termes du maire d’Amherst Jean-Guy Galipeau, pour colliger tous les faits et les dépenses liées aux inondations pour satisfaire aux modalités gouvernementales, ce dernier maire et d’autres collègues méditent sur les événements du printemps.

« Avec les changements climatiques et ce qui en découle, il va falloir commencer à prévoir des sommes d’argent en conséquence dans nos budgets », soutient le maire d’Amherst, une des municipalités les plus touchées dans la région.

Selon lui, il n’y a pas que les inondations printanières à appréhender, mais également de possibles sécheresses ou des feux de forêt et d’autres catastrophes climatiques, mentionne-t-il.

Pour le moment, la municipalité n’a pas fini de relever tous les coûts des inondations, mais le maire se risque à les chiffrer sommairement à plusieurs centaines de milliers de dollars.

Temps supplémentaires

La Municipalité de La Conception a également été durement touchée, mentionne le maire Maurice Plouffe. Ce dernier cite une portion du chemin des Mésanges au lac Vézeau emportées par l’eau ou des affaissements de terrains au Domaine Acajou et au chemin des Chênes-Est, certainement une facture totale de plusieurs centaines de milliers de dollars.

Le maire de La Conception souligne qu’outre les travaux de réparations des infrastructures routières, les municipalités doivent assumer d’importants frais de salaires d’employés en temps supplémentaires. « Pendant la période d’inondations, nous avions quatre employés de garde et payés les fins de semaine pour être prêts à faire face à la situation en tout temps. Ça aussi, ça coûte cher », mentionne-t-il, même si ces dépenses n’apparaîtront pas dans le bilan au gouvernement.

Situations inhabituelles

Pour le maire de Montcalm, Steven Larose, il n’y a pas de doute que les inondations ont provoqué des situations hautement inhabituelles. Il cite le cas de l’inondation de la route 327, une route provinciale.

Il n’estime pas par ailleurs que les dépenses de sa municipalité n’ont été « astronomiques ». « La plus forte inquiétude chez nous venait de l’isolement où se sont retrouvés certains résidants », mentionne-t-il.

Le maire Larose croit que l’aide gouvernementale, dans le présent contexte des changements climatiques qui engendrent de plus fréquents sinistres, devrait être rehaussée. Toutefois, il reconnaît que les municipalités doivent elles aussi assumer leur part en éliminant le développement immobilier dans les zones vulnérables.

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