Thérèse Barrette honorée par le Lieutenant-gouverneur
Thérèse Barrette a vécu des moments très émouvants ce printemps lorsqu’elle a été décorée de la Médaille du Lieutenant-gouverneur pour les aînés (Argent), qu’elle a reçue des mains du 29e lieutenant-gouverneur du Québec, l’Honorable J. Michel Doyon.
Cette cérémonie très protocolaire se déroulait le 5 avril à l’école Polyvalente Lavigne, à Lachute, en présence de parents et proches des personnes honorées.
Ces moments resteront gravés à jamais dans sa mémoire pour une raison bien particulière. Cette maman de cinq enfants a reçu cet honneur en présence de trois de ses petits-enfants. Or, fait aussi rare qu’inusité, ces derniers, Laurence, Philippe et Émile, avaient été eux-mêmes honorés dans le passé de la Médaille du Lieutenant-gouverneur pour la Jeunesse (Bronze). Tous trois l’avaient été pour souligner leur attitude irréprochable en classe comme à l’extérieur de l’école secondaire Curé-Mercure, et leur rendement scolaire. « Quand ils ont appris que je serais décorée, mes trois petits-enfants ont dit « On y va nous aussi. On va apporter nos médailles pour, peut-être une photo de nous quatre avec le Lieutenant-gouverneur! ».
Une retraite occupée
Mme Barrette, âgée de 79 ans – elle en aura 80 en novembre – avoue avoir été très surprise d’apprendre par courrier officiel qu’elle serait médaillée. « Personne ne m’en avait parlé. Quelqu’un a soumis mon nom et la première chose que j’ai reçue, c’est cette lettre », ajoute celle qui a été conseillère municipale une vingtaine d’années et mairesse suppléante dans l’administration Pierre Pilon, de Mont-Tremblant. Cet honneur lui échoit pour souligner son remarquable engagement bénévole au sein de sa communauté.
Après la remise des médailles, le Lieutenant-gouverneur a évidemment accepté de poser avec la lauréate du jour et ses trois petits-enfants: « Vous avez une belle famille, madame », m’a-t-il dit en souriant pendant qu’on prenait la pose. « Je lui ai répondu « mais moi, ça m’a pris un peu plus de temps qu’eux à l’avoir, cette médaille! » (Rires)
Thérèse Barrette a annoncé sa retraite il y a un an et demi. « Je travaille encore. Je fais une partie de la comptabilité pour le bureau de mon fils, un architecte. Ma retraite? Ça se passe très bien. ».
« Je suis particulièrement fière de La Samaritaine »
Un coup d’œil au curriculum de Thérèse Barrette donne un peu le vertige. Mère au foyer les premières années, sa fascination pour les chiffres et les bilans la pousse à s’engager dans toutes organisations bénévoles de l’heure, en particulier celles se préoccupant du mieux-être des moins bien nantis de la société. « Je proviens moi-même d’un milieu très modeste », explique-t-elle.
Son expertise en gestion, elle l’a acquise des organismes où elle était pratiquement toujours désignée secrétaire-trésorière. Avec Thérèse, on savait toujours où on s’en allait. Le Père de la Sablonnière l’a embauchée pour s’occuper de la gérance des affaires courantes, les factures et comptes à recevoir, à l’Auberge du P’tit Bonheur, poste qu’elle a occupé pendant sept ans avant de faire l’acquisition de la base de plein air L’Auberge de La Boulée, à Lac-Supérieur, avant de s’en départir et emménager à Saint-Jovite (comme on disait dans le temps). Elle ne chôme pas longtemps: la Chambre de commerce de l’endroit lui met le grappin dessus pour organiser la Jovi-Foire. Ce devait être un séjour temporaire… qui s’est étiré sur 16 ans, jusqu’en 2004. Pendant toutes ces années, Mme Barrette travaillait sur quatre festivals par année, un pour chaque saison, afin d’attirer visiteurs et touristes dans la région. C’était avant l’arrivée d’Intrawest.
Toute la communauté mobilisée
Elle annonce sa (première) retraite en 2004, à l’âge de 65 ans. Six mois passent, puis on lui demande de faire partie de l’équipe du maire Pierre Pilon: elle sera finalement conseillère municipale pendant 12 ans. Or, sa plus grande fierté, c’est d’avoir travaillé à mettre sur pied en 1998 une fondation, la Fondation Tremblant.
La raison d’être de cette fondation? « À 10 km des pentes (de Tremblant), il y a des enfants qui s’en vont à l’école sans avoir mangé. C’est illogique. Je viens d’un milieu modeste. J’ai tout de suite embarqué et agi comme coordonnatrice pendant 16 ans », explique-t-elle. Depuis sa création, la Fondation Tremblant a contribué au mieux-être des jeunes défavorisés afin qu’ils puissent développer leur plein potentiel sur les plans sportif, éducatif, culturel et artistique.
Il en fut de même pour ce qui allait s’appeler La Samaritaine. « C’est arrivé en 2002, se remémore Mme Barrette. Le curé Marc Richer avait besoin d’aide. Il pouvait déjà compter sur celle de Guy Parent qui se chargeait de trouver des commanditaires. »
Il y avait à l’époque un comptoir de dépannage de vêtements usagés au sous-sol du presbytère de Saint-Jovite, mais le curé voulait que soit bâtie une maison exclusivement dédiée à cette mission. « Je ne viens pas d’une famille riche, rappelle encore Thérèse Barrette. Je me suis impliquée en tant que secrétaire du conseil d’administration. Dans ma jeunesse, il y avait la Saint-Vincent-de-Paul où on allait acheter des meubles, et l’Armée du Salut tout près. »
À la fin de l’été 2003, cette belle entreprise qui avait mobilisé toute la communauté tremblantoise ouvrait ses portes. Mme Barrette a quitté La Samaritaine en 2008.
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