Les produits forestiers comestibles sont sur la table de la MRC des Laurentides
Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) octroie 165 000 $ sur trois ans à la MRC des Laurentides et à ses partenaires, afin qu’ils innovent en matière de produits forestiers comestibles.
Et si l’argent poussait sous les arbres? Brigitte Vincent est agente de développement culturel et gestionnaire de projet à la MRC des Laurentides. Elle ne parle pas d’emblée d’argent lorsqu’elle aborde la question des produits forestiers non ligneux, nommés les PFNL. « C’est un projet novateur qui correspond à un besoin sur le territoire, dit-elle, la population de la planète grossit et il faut être imaginatif en ce qui concerne nos sources alimentaires. » Pour toutes sortes de considérations, le frais et le local intéressent. Maintenant, on explore le sauvage.
Gérald Le Gal est une figure bien connue de l’univers des produits forestiers comestibles. Outre l’entreprise Gourmet Sauvage (Saint-Faustin-Lac-Carré) qu’il fonde il y a plus de 25 ans, l’homme est reconnu à l’échelle provinciale pour son engagement en éducation à la gastronomie boréale. Ce qui se mange, comment le cueillir et quoi faire avec. En 2006, avec des gens du milieu collégial et de l’agroalimentaire, il élabore une formation de quelque 200 heures en cueillette forestière. Avec tout ce bagage, la MRC ne pouvait se passer de lui dans l’élaboration de ce vaste projet.
Pérennité des ressources
« La première considération est la pérennité de la ressource », souligne Gérald Le Gal. Les ressources naturelles ne sont pas infinies, alors un protocole de cueillette doit être suivi. Par exemple, explique-t-il, il est possible de prélever trois ou quatre des frondes printanières (têtes de violon) par pied de fougère-à-l’autruche sans risquer d’affecter la survie du plant.
Brigitte Vincent parle d’un « vaste projet en évolution ». Avant de vendre des PFNL aux consommateurs d’ici et d’ailleurs, d’incontournables étapes sont à franchir. D’abord, la MRC et ses partenaires souhaitent baser leurs démarches sur du concret. Producteurs locaux, experts et étudiants de l’Université Laval effectueront donc l’inventaire du garde-manger laurentien.
Fiches techniques
L’objectif ultime de la MRC est d’offrir des fiches techniques ciblées à propos de produits comestibles de la forêt laurentienne. Par exemple, le propriétaire d’une terre en friche pourra démarrer une activité de culture du pissenlit avec en main toute l’information de culture, de récolte, de conservation, de transformation et de marché nécessaire à sa réussite. Parce que le pissenlit, ce n’est pas qu’une « mauvaise herbe ».
Du territoire à l’assiette, La Manufacture, située à Sainte-Agathe, est partenaire dans ce projet. On y tiendra des ateliers d’expérimentation culinaire, de dégustation et de sensibilisation auprès du public et des professionnels de la restauration.
La MRC des Laurentides investit environ 14 000$ en argent dans cette odyssée aux confins des goûts issus de nos forêts. Ensuite, elle alloue locaux, services et expertise au projet pour une valeur minimale de 57 000$. Économie locale, écotourisme, entrepreneuriat, ressources naturelles et partage de connaissances. Comme quoi la forêt, c’est bien plus que des arbres.
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