Les Laurentides font leur cinéma
Film Laurentides sait que la région a le potentiel d’attirer bon nombre de tournages. L’organisme ne ménage aucun effort afin de capter l’attention de cette industrie et d’accueillir ses équipes de travail.
Tout est faisable. Le mont Tremblant devient un paysage du Colorado. La grande nordicité s’installe à Sainte-Agathe. Un village fictif pousse sur un terrain de golf à Rosemère. L’Abbaye d’Oka abrite un laboratoire, un poste de police, une prison.
En 2019, Film Laurentides a su attirer 43 tournages dans la grande région des Laurentides, soit 36 productions québécoises et 7 étrangères. Les retombées économiques directes associées à ces projets sont de l’ordre de 2 millions de dollars. Marie-Josée Pilon, commissaire de l’organisme sans but lucratif, expose sa démarche: « On veut trouver la location parfaite pour chaque client. Soit on l’a dans notre photothèque, soit on la trouve. »
La location, dans le jargon du milieu, c’est le lieu de tournage. Le client, lui, c’est la maison de production, ou l’entreprise qui « fabrique » le produit visuel. Film Laurentides n’hésite pas à sauter dans sa voiture afin de dénicher l’endroit parfait pour telle scène ou tel scénario. « Avant Noël, on a visité Mont-Tremblant avec des Américains qui vont tourner à Montréal en 2020. Je tiens à dire que nous avons eu l’appui des gens du milieu dans ce dossier. » Sans confirmer quoi que ce soit, Marie-Josée Pilon souligne que le Casino de Mont-Tremblant les intéressent beaucoup. Une fois maquillé, il pourrait devenir un poste de pompiers niché dans les montagnes Rocheuses.
« Grand déploiement »
Le premier film original de Netflix au Québec Jusqu’au déclin de Patrice Laliberté), c’est à Sainte-Agathe, Lantier et Sainte-Lucie qu’il a été filmé. L’an dernier de la mi-janvier à la fin mars, quelque 60 techniciens travaillaient dans la région pour ce projet. On parle de dépenses sur place totalisant 450 000 $. « Un grand déploiement », dit la commissaire. Et Film Laurentides a dû les dénicher ces lieux parfaits pour recréer la nordicité propre à ce film, car ils n’avaient pas encore été répertoriés.
La photothèque numérique de Film Laurentides, c’est plus de 100 000 photos de lieux de tournage, un « inestimable outil de gestion pour les professionnels du cinéma, de la télévision et de la publicité ». Lancée dans sa version améliorée en mars dernier, la commissaire souligne que les échanges sont dorénavant simplifiés avec leurs clients. Outre l’enregistrement de leurs favoris, ils peuvent obtenir facilement la géolocalisation de chacun des lieux répertoriés.
« On a maintenant un photographe sur la route qui cherche les trésors cachés », dit-elle. Le Manoir StoneHaven, le parc national du Mont-Tremblant, un lac gelé entouré de sapins enneigés, ne sont que quelques exemples d’endroits qui pourraient un jour trouver preneur.
Fort de sa nouvelle image de marque, Film Laurentides croise les doigts afin qu’un nombre élevé de productions décide de travailler dans la région. « On se positionne bien », souligne avec confiance Marie-Josée Pilon. Mais elle ne peut pas en dire plus, pour l’instant.
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