Roger Monette, un résident de Boisbriand qui a déposé une demande de construction résidentielle à Saint-Faustin-Lac-Carré, voudrait aussi construire un «petit aérodrome privé» entre la route 117, le chemin de la Sauvagine et la rue des Palissades (Mont-Tremblant).

Sur une affiche, M. Monette indique un aérodrome avec un bâtiment pour l’utilisation d’ultralégers motorisés.

Un voisin résidant de Mont-Tremblant, Patrice Godard, s’est dit inquiet et il a l’intention d’alerter le voisinage. «Je veux mettre une pétition en circulation», a-t-il mentionné.

Déjà un aérodrome dans les parages

À son avis, il n’y a pas lieu de construire un aérodrome dans un secteur aussi paisible. «Il y a déjà un aéroport à Mont-Tremblant (aéroport Wheeler) près de l’ancien hôtel Grey Rocks qu’on pourrait utiliser», a-t-il soutenu.

L’inquiétude de M. Godard porte sur la nuisance par le bruit et l’aspect de la sécurité pour le voisinage. «On parle d’un petit aérodrome, mais ces choses ça devient toujours plus gros avec le temps, non pas plus petit», a-t-il dit.

M. Godard  mentionne que ses recherches lui ont permis d’apprendre que les résidents dans un rayon de 4 kilomètres doivent être consultés.

Une juridiction fédérale

Des appels logés au maire Pierre Poirier de même qu’au directeur général Gilles Bélanger, à Saint-Faustin-Lac-Carré, ont permis d’obtenir la confirmation que la juridiction en matière d’aviation est toute fédérale.

Le maire Pierre Poirier a voulu se faire rassurant toutefois en mentionnant que l’aérodrome ne verrait pas atterrir «14 avions par jour».

Les élus municipaux ont rencontré le promoteur qui leur a dit souhaiter donner des tours d’ultralégers et peut-être des cours de pilotage.

Selon un plan , le terrain déjà abrité deux pistes pour les avions, a confirmé le directeur général, Gilles Bélanger.

M. Monette précise que la piste principale est d’une longueur de 382 mètres et la secondaire, de 253 mètres.

Un léger réaménagement serait effectué, selon lui, du 6 septembre au 30 novembre prochain.

Sur une affiche sur sa propriété, M. Monette invite les résidents du secteur à lui communiquer leurs commentaires sur le projet par courriel, par courrier ou par téléphone. Il leur donne jusqu’au 6 août pour le faire, en conformité avec la Loi sur l’aéronautique.

Roger Monette ne veut pas briser la quiétude des lieux

Le propriétaire qui souhaite construire un aérodrome à Saint-Faustin-Lac-Carré cherche à se faire rassurant auprès de ses voisins.

Roger Monette insiste que c’est bien un «petit aérodrome» qu’il veut aménager sur sa nouvelle propriété du chemin de la Sauvagine.

«Les pistes sont très courtes et je serai le seul à les utiliser avec mon appareil ultraléger pendulaire. Cet ultraléger ne fait pas plus de bruit qu’une tondeuse. Il n’y aura pas d’avions plus gros qui atterriront sur mes pistes», a-t-il affirmé.

Le retraité originaire de Boisbriand affirme que la dernière chose qu’il souhaite c’est de perturber la quiétude de son nouvel environnement de vie.

Éventuellement, M. Monette n’écarte pas d’offrir quelques tours d’avion aux touristes ou de donner des cours de pilotage, «à petite échelle», précise-t-il.

Le pilote d’ultraléger raconte avoir cherché longtemps un lieu qui lui convenait et il a rapidement acheté la propriété du chemin de la Sauvagine qui convenait à ses besoins.

Maintenant, il doit se soumettre aux règlements de la Loi sur l’aéronautique (gouvernement fédéral). Celle-ci stipule qu’il doit, après s’être plié à des normes, enclencher lui-même un processus de consultation auprès du voisinage.

L’affiche installée à l’entrée de sa nouvelle propriété et visible du chemin de la Sauvagine constitue une étape préalable.

Sur l’historique de la construction initiale des pistes d’atterrissage, il n’en sait pas plus long qui quiconque dans le secteur. «Je sais seulement que les pistes ont été construites par un ancien propriétaire, il y a une trentaine d’années», a-t-il mentionné.

 

 

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