L’employé de la Ville l’a affirmé en présence d’une vingtaine de résidents qui assistaient mardi soir (30 mai) à une séance d’information sur la gestion du barrage, à l’hôtel de ville.

Cette réunion se tenait dans le sillage des inondations printanières à Mont-Tremblant. Certains résidents ont cru que la gestion du barrage, au pont des Chutes, pouvait avoir eu une incidence sur le niveau des eaux élevé à la fin de l’hiver et au printemps, dans certains secteurs de Mont-Tremblant.

Lorsqu’un citoyen présent a suggéré «qu’il s’était passé quelque chose pour que le niveau monte aussi subitement dans les cours d’eau à la mi-mars», l’ingénieur municipal s’est montré insistant. «Laissez-vous entendre que la Ville a ouvert la vanne? La Ville n’a jamais ouvert la vanne».

Les fortes pluies printanières sont le seul facteur qui a pu contribuer aux inondations exceptionnelles, a-t-il laissé entendre à travers ses explications techniques.

Des personnes de l’auditoire ont témoigné de l’intensité de la crue des eaux.

«Des inondations comme ça, on n’en avait pas vu depuis 2002. L’eau a monté de deux pieds dans le temps pour le dire. On avait deux, puis quatre pompes et ça ne fournissait pas», a raconté Lucie Plourde.

Des résidents voudraient une gestion du débit d’eau

Des résidents présents à l’assemblée d’information sur la gestion ont suggéré que la Ville devrait commencer à intervenir au barrage du lac Tremblant pour protéger les riverains en aval.

@R:L’explication technique et historique de Robert Davis portant sur la réglementation des ministères des Forêts, de la Faune et des Parcs ainsi que du Ministère de l’Environnement pour les lacs et barrage, tendait par ailleurs à indiquer pourquoi la Ville n’a pas l’intention d’intervenir.

Une des exigences sur le débit écologique minimum a été retirée en 2015 et, en contrepartie, la Ville a l’obligation de «préserver la paix cadastrale» , c’est-à-dire qu’elle n’interférera pas sur le niveau de l’eau de manière à s’attirer le mécontentement des riverains, a mentionné l’ingénieur.

Par ailleurs, un abaissement prononcé du niveau de l’eau dans le lac pourrait nuire au bon approvisionnement en eau potable du centre-ville, a-t-il ajouté.

En regard de ce contexte, la Ville prend la position de ne pas agir au barrage et de laisser faire la nature.

Robert Davis a aussi rappelé que la Ville de Mont-Tremblant avait effectué des travaux de mise à niveau du barrage sous le pont des Chutes durant la période 2012-2015.

Ces travaux au barrage initialement construit en 1948 pour la drave ont été effectués en conformité de la Loi sur la sécurité des barrages et de la Loi sur la qualité de l’Environnement. La nouvelle construction a été mise aux standards de «barrage à forte contenance»,  des standards relevés après le déluge au Saguenay-Lac-Saint-Jean en 1996.

 

 

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