«Ne déracinez pas les enfants de leur milieu», disent des parents d’Huberdeau
Le déracinement des écoliers de leur milieu d'attache est un des pires facteurs négatifs dans l'éducation d'un enfant, souligne l'association Défense de L'Arc-en-ciel dans un mémoire présenté à la Commission scolaire des Laurentides.
Le déracinement des écoliers de leur milieu d’attache est un des pires facteurs négatifs dans l’éducation d’un enfant, souligne l’association Défense de L’Arc-en-ciel dans un mémoire présenté à la Commission scolaire des Laurentides.
Lors de la consultation publique sur le projet de transfert d’élèves de la maternelle d’Huberdeau à l’école d’Amherst l’an prochain, l’Association cite une étude exhaustive du chercheur en sciences de l’éducation John Hattie. Celle-ci relève en effet que le déplacement de l’enfant hors du milieu d’attache constitue le deuxième facteur le plus nuisible à la réussite éducative après la dépression.
«Nous affirmons que le déplacement forcé d’élèves, quelque que soit la manière utilisée, n’est pas une solution acceptable», indique l’Association.
Au cœur du projet se trouve l’argument d’un manque d’espace pour accueillir tous les enfants de la zone d’Huberdeau à L’Arc-en-ciel qu’évoque la Commission scolaire.
L’Association réplique dans son mémoire que l’école d’Huberdeau compte bel et bien l’espace nécessaire pour accueillir la centaine d’élèves qui se présenterait l’an prochain.
«Le manque d’espace n’est pas flagrant comme certains cherchent à l’affirmer. Selon les calculs effectués en 2015, il ne manquerait que quelques centimètres carrés à certains endroits pour ajouter un groupe à la capacité d’accueil officielle», affirme-t-on avant de proposer diverses solutions liées à l’utilisation de l’espace existant.
Milieu défavorisé
Le maintien de tous les élèves de la zone d’Huberdeau, qui comprend également Montcalm, Arundel et Barkmere, s’avère en outre souhaitable vu «l’indice de défavorisation» socio-économique du secteur, souligne l’Association. Dans les milieux défavorisés, il est plus difficile d’impliquer les parents et ceux-ci entretiennent plus de méfiance envers les institutions. Envoyer les enfants dans une communauté plus éloignée serait de nature à amplifier ces deux phénomènes négatifs, croit l’Association.
Cette dernière cite en outre 38 impacts nuisibles aux plans psychologiques, familiaux et socio-économiques du transfert scolaire d’enfants.
Finalement, l’Association affirme que le pouvoir décisionnel sur la question de l’affectation territoriale des élèves relève bel et bien de la compétence de la Commission scolaire. On cite à cet effet l’article 236 de la Loi sur l’instruction publique.
En somme, mentionne l’Association, toute décision de la Commission scolaire devrait prendre en considération, en priorité, le bien de l’enfant, y compris les inconvénients vécus par eux et leurs familles.
Parents et résidents s’expriment en consultation publique
L’Information du Nord présente quelques déclarations faits saillants lors des présentations de divers intervenants à la consultation publique sur le projet de transfert d’élèves de la maternelle d’Huberdeau vers l’école d’Amherst en 2017-2018, tenue le 20 avril en présence d’une soixantaine de personnes à la Commission scolaire des Laurentides.
«Pourquoi assigner les enfants de la maternelle d’Huberdeau à Amherst? Parce que la moitié des enfants fréquentent déjà l’école d’Amherst cette année en prématernelle. Également, le préscolaire à Amherst dispose des enveloppes budgétaires du ministère pour allouer ce service.» – Antoine Déry, directeur général adjoint et directeur des services éducatifs.
«Le retour à la maison à Arundel en autobus (de l’école d’Amherst) prend 55 minutes. Mon fils est un enfant agité. C’est difficile pour lui de rester calme aussi longtemps, à tel point qu’on lui a servi plusieurs avertissements et il pourrait être expulsé » -Jérémie Vallée, parent.
«Certaines familles ont des enfants qui vont aller à l’école d’Amherst et d’autres à l’école d’Huberdeau. Ils arrivent à la maison à différentes heures. Ça déstructure une vie familiale et la qualité de vie» – Gabriel Dagenais, parent.
«Ma petite fille, la plus jeune de la famille passe le double du temps que les autres en autobus. Souvent, elle ne veut pas aller à l’école» – Jean-François Perrier, grand-parent.
«Il y a des alternatives au manque d’espace à l’école d’Huberdeau. Pourquoi ne pas envoyer les enfants de la maternelle à l’école d’Arundel qui est à moins d’un kilomètre. Pourquoi au lieu d’avoir une salle d’ordinateurs, ne pas avoir un laboratoire mobile de tablettes. Ça existe à l’école primaire de Lévis» – Évelyne Charbonneau, mairesse d’Huberdeau.
«Quand j’entends, des bouts de choux dirent qu’ils ne veulent plus à l’école à l’école, je trouve que c’est scandaleux» – Ginette Sheehy, conseil d’établissement de l’école L’Arc-en-ciel.
«L’équipe-école de L’Arc-en-ciel s’est prononcée à l’unanimité avec une abstention pour le maintien des services à l’école. On souhaite que les enfants du préscolaire reviennent à Huberdeau» Anne-Caroline Thibodeau, enseignante.
Voir plus de : Actualités
Moisson Laurentides prêt pour la 26e édition de la Classique de golf
C’est le mardi 20 mai prochain que se tiendra le 26e édition de la Classique de golf annuelle de Moisson …
Lucien Brien, un brillant compositeur
Dans la Rouge, un homme a fait les belles heures de la radio comme annonceur et autres métiers connexes ou …
Le Demi-Marathon de Mont-Tremblant célèbre son 16e anniversaire
Pour Dominique Langelier, productrice de l’événement depuis ses débuts, cette édition revêt une saveur bien particulière. « Je pense que …