Carolle Bouchard, pionnière du hockey féminin
Aujourd'hui résidente de La Conception, Carolle Bouchard a ouvert la voie à la nouvelle génération de hockeyeuses au Québec.
Cette femme en a bavé pour faire triompher l’égalité sur la glace. Installée après son mariage à Saint-Hyacinthe, en Montérégie, elle a fait ses classes dans le hockey mineur de l’endroit, où ses trois enfants ont joué. Son départ a été modeste. À la fin des années 1970, elle s’est impliquée dans l’équipe locale où évoluait son aîné. Ses compétences en gestion et administration ont rapidement été prisées, et elle a été recrutée par l’organisation maskoutaine. Puis, elle a voulu passer au niveau supérieur, dans l’organisation zonale.
C’est là que c’est devenu plus rude pour elle. Après une chaude lutte, elle a été élue présidente de zone. Puis, elle s’est présentée aux élections pour devenir membre du conseil d’administration de la région Richelieu. Tout le monde était convaincu alors qu’elle allait frapper un mur. Aussi, lorsqu’elle a gagné, tout le monde est resté surpris.
Du régional au national
L’organisation régionale lui a alors confié le mandat de développer le hockey féminin sur son territoire, soit tout l’est de la Montérégie. « C’était nouveau, le hockey féminin, et c’était un défi de le promouvoir et le développer », avance celle qui réside aujourd’hui au lac Xavier.
Sa persévérance et ses succès ont fini par la faire remarquer des gens influents au sein de l’organisation provinciale. Certains ont fini par lui suggérer de venir siéger au conseil d’Hockey Québec. Elle en avait alors plein les bras avec la région Richelieu, mais elle a fini par accepter, « à condition de conserver le développement du hockey féminin dans ma région en plus », précise-t-elle.
Une fois passé au niveau provincial, Carolle Bouchard a assisté à l’émergence des premières équipes de hockey féminin de haut niveau (voir autre texte). Forte de ce succès au Québec, elle a ensuite été élue sur le conseil d’Hockey Canada, pour enfin tirer sa révérence dans les années 2000.
Quand elle porte attention à tout ce parcours, Carolle Bouchard dit ne rien regretter. « En étant dans les instances, les décideurs étaient obligés de m’écouter. J’ai appris qu’il fallait argumenter, avoir une vision et identifier la faisabilité de chaque projet. On partait de rien, mais on était convaincu que la compétition n’a pas de sexe, et on y est parvenu », conclut-elle.
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