Des chefs de fil du commerce local tirent leur révérence
Les doyens du commerce au détail à Mont-Tremblant Jean-Pierre et Michel Cyr s'apprêtent à tirer leur révérence.
Les copropriétaires depuis 1986 du commerce qui abrite les boutiques de vêtements Lemercier et Elle Tremblant procèdent depuis quelques semaines à une vente de liquidation. Ils mènent parallèlement des négociations avec des acheteurs potentiels.
«Le bon moment de se retirer est arrivé pour nous», a indiqué Jean-Pierre Cyr, lorsque nous l’avons rencontré à son commerce en compagnie de son frère et associé, Michel.
Les négociations vont bon train avec des acheteurs potentiels, ont indiqué les propriétaires, qui souhaitent rester discrets sur tout ce qui touche ces pourparlers.
«Quoiqu’il advienne, l’édifice ne sera pas laissé vacant et notre entreprise va continuer ses activités tant et aussi longtemps qu’une entente n’aura pas été conclue», souligne Jean-Pierre Cyr.
C’est après mûres réflexions «et avec un pincement au coeur» que les frères Cyr ont convenu d’un commun accord de mettre fin à leurs activités commerciales, mentionnent-ils.
«Le contact humain avec la clientèle, c’est ce qui va nous manquer le plus», affirment-ils.
La famille Cyr était dans le commerce au détail de vêtements depuis 1944. D’abord employé à la Maison Moïse (propriété des frères Moïse et Nathan Miller), leur père Gérard Cyr est devenu copropriétaire. Il a par la suite cédé l’entreprise à ses deux fils tout en continuant à y travailler jusqu’en 1995.
«Tous les enfants de la famille ont commencé à travailler au magasin très jeune, y compris notre frère Denis. Nous avons occupé d’autres emplois et finalement, moi et Michel avons décidé de reprendre l’entreprise», rappelle Jean-Pierre Cyr.
Une école pour de futurs entrepreneurs
Les propriétaires ont vu défiler dans leurs boutiques presque toute la population locale ainsi qu’un grand nombre de villégiateurs et de touristes au fil des ans. L’entreprise s’est en outre avéré une école pour un grand nombre de futurs entrepreneurs. «Il y a eu au moins cinq ou six de nos anciens employés qui sont éventuellement partis à leur propre compte», mentionne Michel Cyr.
Pour l’aîné des deux frères, Jean-Pierre, c’est une retraite définitive à 64 ans. Michel, pour sa part, va d’abord s’accorder un moment de réflexion avant de décider de la suite des choses.
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