Jean-François Duquette: de toxicomane à Ironman
Jean-François Duquette l’attendait depuis trois ans, mais le 21 août, il a enfin entendu la fameuse phrase: « Tu es un Ironman! »
Le résident de Mont-Tremblant a accompli son triathlon extrême en 13 heures 20 minutes. Il a sorti au temps auquel il s’attendait de l’épreuve de nage, malgré le fait qu’il y avait beaucoup de houle, avant de passer 7 heures sur son vélo, sous la pluie. « Ça pinçait, dès que je m’arrêtais, comme j’étais trempé jusqu’aux os, je risquais l’hypothermie », raconte-t-il.
Il a quand même pris le temps d’arrêter devant sa maison, qui est sur le parcours, pour parler avec sa famille, ce qui lui a redonné de l’énergie pour continuer. Puis, lorsqu’il a commencé l’épreuve du marathon, il ne pleuvait plus et il s’était changé avec des vêtements secs. Il avait chaud, mais il flottait, heureux de vivre une telle journée. « C’est ton moment, il faut que tu en profites », avance-t-il.
Reste que les circonstances rendaient les choses pénibles? « Oui, mais le truc, c’est d’y aller une étape à la fois. Il ne faut pas voir trop loin: tu te concentres sur ce que tu fais, pas ce qu’il te reste à faire. Comme ça, tu souffres avec le sourire. »
Fini, le party
La façon dont Jean-François est passé au triathlon ressemble à celle de plusieurs autres. « C’est arrivé comme ça, raconte-t-il. Il y a cinq ans, j’ai déménagé ici et j’ai vu les participants lors de la première année d’Ironman Mont-Tremblant. J’ai été inspiré par ça. À l’époque, je fumais comme une cheminée, je consommais et je faisais le party pas mal. Quand tu vois ces gens-là tout donner dans un triathlon, tu ne peux pas rester indifférent. »
Il a donc choisi de se reprendre en main et il s’est mis à s’entraîner. Il y est allé très graduellement: il a d’abord accompli un demi-marathon, puis un triathlon de distance olympique, puis deux Ironmans 70.3 et enfin, l’Ironman complet.
En parallèle de son entraînement, il est devenu bénévole pour Ironman. Il avoue que tout d’abord, c’était pour obtenir un accès prioritaire aux inscriptions. Mais tout en le faisant, il s’est laissé prendre au jeu, tellement qu’en 2015, il a été capitaine, en charge de huit stations de ravitaillement. « Je me sentais à ma place. Comme athlète, j’étais heureux de pouvoir redonner comme bénévole. »
Priorité famille
Même s’il a aimé son expérience, Jean-François a choisi par contre de ne pas refaire Ironman l’an prochain. Avouant être surtout amateur de course, il préfère se convertir à l’ultramarathon. De plus, il veut passer plus de temps en famille. « Je suis rendu père de deux enfants. Caser l’entraînement dans une vie de famille, ce n’est pas évident. Je viens aussi de lancer ma propre compagnie de vêtements, Soul Peaks, et ça me prend du temps. »
Reste qu’il est heureux d’avoir emprunté cette voie. Il est maintenant en parfaite santé et sent qu’il a gagné beaucoup de confiance en lui-même. « C’est rendu que je performe dans tout! J’ai tellement évolué en tant qu’être humain là-dedans, tout me semble possible », conclut-il.
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