Christine Blais, fabricante de chocolat artisanal
Christine Blais n’est pas faite en chocolat. Par contre, ce qu’elle aime, c’est en fabriquer.
La résidente du secteur Village de Mont-Tremblant est une pionnière au Canada dans la fabrication bean-to-bar, une méthode artisanale de faire du chocolat. Contrairement aux grandes industries, Mme Blais n’ajoute à ses fèves de cacao, sélectionnées avec soin, que du sucre de canne biologique. Le résultat est savoureux et très différent des palettes de chocolat commerciales. Les barres Dairy Milk, oubliez ça.
« Je fais du chocolat de dégustation, explique l’artisane. Je souhaite faire découvrir aux gens les terroirs différents. Les goûts de mes palettes de chocolat changent selon la provenance des fèves de cacao, ce qui fait que chaque produit est unique. »
Pour aller chercher ces arômes différents, Mme Blais s’approvisionne partout dans le monde. Ses fournisseurs sont de petites exploitations coopératives au Vietnam, en Tanzanie et en Amérique latine.
D’un atelier à l’autre
Le chocolat est arrivé un peu par accident pour Christine Blais. Formée en design industriel et en architecture, elle a quitté son emploi pour élever ses trois enfants. Or, à son retour sur le marché du travail, elle avait raté le virage informatique. Ne se sentant plus à sa place, elle se demandait quoi faire pour gagner sa vie.
Un jour, en cherchant sur Internet, elle a trouvé un blogue où un couple racontait comment faire du chocolat bean-to-bar. Elle s’est intéressée à ce procédé et a beaucoup lu sur le sujet, avant de finalement tenter l’expérience à la fin de l’année 2013.
« J’ai offert mon chocolat en cadeaux de Noël, raconte-t-elle. Quand je l’ai fait goûter à mes proches, tout le monde a été sous le charme. Plusieurs m’ont suggéré de me lancer en affaires. Ça m’a trotté dans la tête un moment puis j’ai décidé de tenter ma chance. »
Elle s’est ainsi loué un local dans le secteur Village pour établir son atelier, et a commencé à vendre sa production au Marché d’été de Mont-Tremblant. Le succès a été au rendez-vous et aujourd’hui, elle vend ses produits ailleurs au Canada, ainsi qu’une petite partie aux États-Unis.
Grossir, mais pas n’importe comment
Le démarrage de son entreprise, baptisée Palette de bine, n’a pas été évident. Étant une pionnière dans le bean-to-bar, Christine Blais n’a reçu aucun financement et a payé son équipement elle-même. « Tout vient de mes poches », dit-elle en montrant les machines dans son atelier. Celles-ci sont à la base conçues pour d’autres fonctions, mais ont été modifiées pour faire du chocolat.
Après deux ans de dur labeur et l’obtention de prix internationaux (voir l’autre texte), l’entrepreneure reçoit maintenant du soutien de la Corporation de développement économique des Laurentides. Pour augmenter sa production, elle a besoin d’acquérir une machine valant 30 000$. Si elle l’obtient, une expansion serait envisageable, mais elle tient à conserver sa griffe artisanale.
« Je voudrais bien embaucher des employés de plus et faire encore plus de chocolat, mais je ne veux pas devenir un Nestlé », conclut-elle.
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