«Il faut des gens sur qui s’appuyer» -Annie Lacasse
Être entrepreneur est déjà tout un défi, car tout repose sur ses épaules. Quand en plus on a quatre enfants, comme Annie Lacasse, il y a de quoi être impressionné.
«Ce n’est pas aussi difficile qu’il y paraît, avance la propriétaire de la boutique Manège, au Petit Hameau de Mont-Tremblant. Je dirais même que c’est plus simple. Avant, j’étais ingénieure forestier, je me promenais pas mal et je pouvais me retrouver dans le bois, loin. Maintenant, je suis toujours à proximité s’il y a quoi que ce soit.»
Ce n’est cependant pas pour avoir une meilleure conciliation travail-famille que Mme Lacasse a fait le saut en affaires. Ce rêve avait toujours été là, en elle.
«J’ai grandi sur une ferme, raconte-t-elle. J’ai vu mes parents travailler à mettre en marché leurs produits eux-mêmes. Ça m’a donc donné une bonne idée et une certaine connaissance de ce que c’est, l’entrepreneuriat.» D’autant que son frère et sa sœur ont tous deux des érablières.
L’importance des conseils
Comme ingénieure forestier, Mme Lacasse travaillait déjà surtout dans un bureau. Elle gérait notamment les commandes et les inventaires. Puis, il y a trois ans, la vie lui a permis de revenir à Mont-Tremblant, d’où elle est originaire. Or, elle ne trouvait aucun emploi stable dans son domaine. Et un jour de 2014, elle a vu que la boutique Manège était en vente.
«J’ai acheté ça un peu sur un coup de tête, reconnaît l’entrepreneure. Je savais que c’était un commerce assez populaire, avec une clientèle déjà établie, mais reste que vendre du linge, je n’avais jamais fait ça!»
L’adaptation n’a pas été évidente. «Dans le vêtement, il faut commander 9 à 12 mois d’avance les morceaux qu’on veut, penser à la grandeur, la couleur, etc. Je n’avais pas beaucoup d’expérience pour me projeter à ce point dans l’avenir. Il faut être capable de flairer ce qui va être populaire avant tout le monde!», croit Mme Lacasse.
Elle a cependant pu compter sur le soutien de la Corporation de développement économique des Laurentides et surtout, sur les anciens propriétaires, qui l’ont accompagné dans ses premiers six mois comme commerçante pour veiller à une transition harmonieuse. Elle n’a d’ailleurs que des éloges pour eux.
«Ils m’ont beaucoup soutenu; même s’ils ne voulaient plus s’occuper de leur boutique, ils ne voulaient pas non plus que je ferme. Ils m’ont vraiment aidé, et une chance! Il faut des gens sur qui s’appuyer quand on se lance en affaires», dit-elle.
C’est d’ailleurs sur les conseils des anciens propriétaires qu’elle a augmenté sa section jouets, une décision qui lui a été fort profitable.
Prendre le temps
Selon un sondage effectué en 2014 par la Fondation de l’entrepreneurship, le tiers des jeunes désirent devenir entrepreneurs. Quel conseil Annie Lacasse peut-elle leur donner?
«Même s’il y a beaucoup de pression qui vient avec une entreprise, parce que tout repose sur tes épaules, tu vas où tu veux aller et tu prends tes propres décisions. Mais cette liberté-là peut aussi se virer contre toi. L’idéal, selon moi, c’est de prendre le temps de bien penser à ton affaire et de passer du temps dans des entreprises pour bien comprendre leur fonctionnement», conclut-elle.
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