Les voleurs à l’étalage pris la main dans le sac
CRIME. Le vol à l'étalage est une plaie, c'est bien documenté. Plus étonnant, toutefois, c'est que les voleurs, qui ont toutes les chances de se faire prendre avec les systèmes de caméras sophistiqués, continuent de sévir avec autant de fréquence.
Toutes les semaines, l’actionnaire de l’épicerie Marché Jovi de Mont-Tremblant, Chloé Labelle, note des vols et souvent le service de police est contacté. Le malfaiteur a peu de chances de s’en tirer puisque toutes les preuves ont été filmées.
«C’est difficile à imaginer que les voleurs puissent penser qu’ils ne se feront pas attraper», souligne la commerçante. Elle nous a montré la douzaine de caméras à des endroits stratégiques à l’intérieur et à l’extérieur de l’épicerie de la rue Labelle.
Elle nous a également fait voir un vol des plus inusités dans les heures précédentes. Une préposée qui offrait une dégustation de bière a subtilisé toute la journée des tablettes de chocolat, des paquets de gommes à mâcher et d’autres friandises qu’elle camouflait dans son sac à main.
«Elle est même sortie à quelques reprises durant la journée pour aller vider le sac dans son auto», relate Chloé Labelle avant d’ajouter qu’à la fin de la journée la voleuse est repartie avec la bière.
La commerçante veut alerter l’opinion publique sur le fléau des vols à l’étalage, dit-elle. En ce moment, elle croit déceler une augmentation du phénomène. «Avril semble toujours pire. Je ne sais pas pourquoi, peut-être que les gens ont moins d’argent», suggère-t-elle.
Dernièrement, un homme est venu demander s’il pouvait «faire marquer». Lorsqu’on lui a répondu que non, il est reparti pour revenir quelques heures plus tard et dérober de la bière et d’autres articles. Tout était sur enregistrement et la police n’a eu qu’à aller le cueillir chez lui.
Toutefois, la marchandise volée avait disparu, une perte nette pour le commerce.
«Il faut aussi considérer le temps pour la plainte aux policiers et parfois il faut même se présenter au tribunal», souligne-t-elle.
Souvent, elle connaît les voleurs pour les avoir vus comme clients. Lorsque ce sont de plus jeunes clients, la direction peut se contenter de leur servir un seul avertissement. Ça suffira souvent pour prévenir toute récidive. Toutefois, l’entreprise ne peut tolérer de se faire voler à tous les vents, mentionne Chloé Labelle, et elle n’a donc pas le choix de porter plainte.
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