« Il n’y a pas d’âge pour subir un AVC »
Karine Bellerive, de Saint-Faustin-Lac-Carré, a promis de s'impliquer dans différentes campagnes de sensibilisation orchestrées par la Fondation des maladies du cœur.
Policère au sein de la Sûreté du Québec depuis 14 ans et autopatrouilleure à Saint-Jérôme, la maman de Maeva, alors âgée d’un an et deux mois, a été victime d’un mauvais coup du sort quelques mois après son accouchement, en 2012.
« J’étais en congé différé de sept mois quand un matin d’octobre 2013, je me suis réveillée avec tout le côté gauche du corps engourdi », nous raconte-t-elle. « J’avais de la difficulté à coordonner mes mouvements, moi, la fille sportive qui s’alimente bien. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. J’ai laissé traîner ça pendant une semaine. »
Sa négligence aurait pu lui être fatale. Ce qu’elle ignorait, c’est que toute dynamique et super active qu’elle était, elle avait subi ce matin-là un accident cérébro-vasculaire.
Or, devait-elle apprendre à ses dépens, un “AVC”, quand ça arrive, il faut agir rapidement. Ce que Karine n’a pas fait.
Prisonnière de son corps
À cause du délai pris avant de finalement consulter une neurologue à Laval, les séquelles se sont ajoutées les unes aux autres durant la semaine d’attente inutile.
Au début, les spécialistes ignoraient ce qu’elle avait. On a d’abord soupçonné – pendant un mois – qu’elle souffrait de sclérose en plaques. D’où ses injections quotidiennes de cortisone administrées à l’hôpital Laurentien de Sainte-Agathe.
Prisonnière d’un corps qui ne lui répondait plus comme avant et rongée par l’inquiétude, elle a enfin appris une “bonne nouvelle”: les résultats d’une ponction lombaire ont finalement éliminé ce diagnostic. Une batterie de tests a suivi et une consultation auprès d’une sommité en neurologie, le docteur Sylvain Lanthier, du CHUM, a permis de découvrir que Karine Bellerive avait bel et bien été victime d’un AVC. La jeune femme a été très contente de l’apprendre. Un AVC, ça se soigne. Une fois guérie, elle savait que sa vie reprendrait de plus belle.
« En fait, j’avais subi une dissection de l’artère carotide. Un accident. On n’en connaît pas la cause. On ne le saura sans doute jamais. C’est très rare que ça arrive, mais ça m’est arrivé. Et j’aurais pu en mourir. »
Karine a entrepris sa réhabilitation: elle a réappris à marcher sans boiter, elle a trimé dur pendant un an pour retrouver sa coordination d’avant l’accident.
Plein de remerciements
« J’y suis arrivée grâce à une équipe de soins formidable », sourit-elle. « Ces gens-là, ceux du Centre de réadaptation Le Bouclier, à Sainte-Agathe, m’ont sauvé la vie. »
Elle s’est montrée toute aussi reconnaissante envers le soutien indéfectible de son entourage familial et de ses amis. Elle remercie également son employeur, la Sûreté du Québec, qui dès février 2014 lui a permis un retour progressif au boulot, passant du travail clérical à celui d’autopatrouilleure, son métier de prédilection, dans le groupe « SQ autoroutier Laurentides ».
Lors des prochaines campagnes de sensibilisation de la Fondation des maladies du cœur, le message de Karine Bellerive sera clair. « Je suis bien placée pour répéter autant de fois qu’il faudra qu’un “AVC” peut arriver à tout âge et que les gens doivent être alertes et réagir sans tarder dès l’apparition des premiers symptômes. »
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