Plus de peur que de mal pour les élèves des Laurentides
La décision de la Commission scolaire des Laurentides de faire rouler les autobus lors d'une des pires tempêtes de neige des dernières années n'a heureusement pas eu de conséquences graves.
À Val Morin, un chauffeur d’autobus a rebroussé chemin et a ramené les élèves à l’école locale, rapportait Marie-Éve Bouchard dans un commentaire sur notre page Facebook.
Un autobus s’est mis de travers dans la côte reliant les villages de Piedmont et de Saint-Sauveur, sur une chaussée glacée, soulignait Val Rose photo à l’appui.
À Saint-Sauveur, un chauffeur a terminé son circuit d’autobus à 20h30, rapportait un transporteur.
«Hier a été une journée à oublier», écrivait par ailleurs Michel Lachaîne, un chauffeur d’autobus de Sainte-Agathe.
«Météo Média prévoyait de la neige, de la pluie et du verglas et demandait aux gens de rester à la maison. Nous, les transporteurs scolaires, avons accompli notre travail et quelle journée nous avons eue. Ce n’est pas du bois que nous transportons, mais des enfants. Le retour à la maison fut l’enfer», mentionnait-il.
La tempête commencée vers 7h00 mardi (16 février) a laissé en fin de compte une quarantaine de centimètres au sol dans la région de Mont-Tremblant, selon les données des stations de ski Tremblant et Mont Blanc.
Les parents se sont questionnés
Des parents ont remis en question durant la journée la décision de la Commission scolaire des Laurentides de faire rouler les autobus alors qu’Environnement Canada prévoyait une tempête de neige magistrale depuis plusieurs jours déjà.
Devant cet état de fait, des parents se questionnaient. «Pourtant la commission scolaire anglophone (Sir Wilfrid-Laurier) n’a pas hésité à fermer ses écoles des Laurentides, même si elle partage plusieurs routes scolaires avec la Commission scolaire des Laurentides», mentionnait Steven Larose.
«Nous sommes choqués du manque de jugement de la Commission scolaire des Laurentides. Ils parlaient de cette météo depuis la veille. L’autobus ne pouvait se rendre au retour et il a fallu aller sur la 117 pour récupérer notre fille. À moins que vous n’ayez pas accès à la télé, l’Internet, la radio ou les signaux de fumée, vous auriez dû être au courant et prendre la décision qui s’imposait», soulignait Philippe Eysseric de Val-Morin, dans un courriel.
À peine 10 minutes de retard
Pour sa part, le propriétaire de la compagnie d’autobus Le Promeneur, à Mont-Tremblant, Martin Forget indiquait que ses 36 chauffeurs avaient ramené quelque 1400 écoliers chez eux sans coup férir.
Les élèves du secondaire de La Minerve, en bout de circuit, ne sont rentrés à la maison qu’avec une dizaine de minutes de retard, a-t-il mentionné.
«Ici dans la région de Mont-Tremblant nous n’avons eu que de la neige. Ça ne pose pas de problèmes majeurs à nos chauffeurs. Ce que l’on craint, c’est le verglas», a-t-il fait valoir.
Il a mentionné que les chauffeurs des régions de Sainte-Agathe, Sainte-Adèle et Saint-Sauveur avaient eu la vie beaucoup plus difficile, à cause d’un cocktail météo.
La Commission scolaire des Laurentides avait indiqué hier (16 février) que la décision de faire rouler les autobus avait été prise vers 6h00 le matin alors que les conditions routières étaient bonnes. On a rappelé que les chauffeurs avaient la consigne de ramener les enfants à l’école s’ils constataient que les conditions routières étaient périlleuses.
Soulignons enfin que la fluidité de la circulation n’était pas encore tout à fait rétablie en milieu de journée. Le Transport adapté et collectif des Laurentides soulignait que certains de ses autobus accusaient toujours du retard. Ainsi, le circuit 8 en direction de Mont-Tremblant avait 14 minutes de retard à cause des conditions hivernales difficiles.
À la Police de Mont-Tremblant, on signalait avoir répondu à 8 appels pour accrochage sans blessés, durant la journée de mardi. C’était tout de même deux fois plus d’appels pour des accidents que pour une journée occupée normale, mentionnait l’agent Éric Cadotte.
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