« Le football m’a sorti de ma coquille »
Guillaume Clément, de Saint-Faustin-Lac-Carré, a réalisé un grand rêve. Âgé de 30 ans, il l’a, son diplôme d’ingénieur en construction. Il l’a reçu en août dernier de l’École de Technologie Supérieure (ETS) à Montréal.
Guillaume l’avoue sans hésiter, cette belle réussite personnelle, il la doit un peu beaucoup à sa passion pour le football.
À vrai dire, à l’adolescence, il n’aimait pas l’école. Rien n’indiquait qu’il pousserait les études jusqu’au collégial, encore moins jusqu’à l’université.
Puis, à sa grande surprise, le football, un sport qu’il n’avait jamais pratiqué auparavant, a été chez lui un véritable déclencheur de motivation.
« J’étais en Secondaire 3 quand je me suis inscrit avec mes chums à un nouveau programme de football ébauché par Stéphane Leclerc et Yves Brousseau », confie-t-il. « J’ai fait partie de la toute première édition des Voyageurs (Juvéniles AA) de Curé-Mercure, moi qui étais jusqu’à ce moment-là un gars plutôt tranquille et renfermé. »
Ça n’a pas tardé. Il s’est soudainement découvert une passion pour ce que plusieurs éducateurs considèrent comme l’un des sports anti-décrochage par excellence.
Accrocher les crampons
« Je n’ai pas eu le choix. Il me fallait conserver de bonnes notes, sinon je risquais d’être exclu de l’équipe des Voyageurs. Du football, j’en mangeais! J’ai porté l’uniforme de Curé-Mercure durant trois ans. À ma dernière année mon école, on m’a nommé capitaine. »
Guillaume a joué au football pendant dix ans en tout, notamment avec les Diablos du cégep de Trois-Rivières en 2006, l’année où ils ont remporté le prestigieux « Bol d’Or », emblème de la suprématie au football collégial. Il a eu pour coéquipiers Alex Paquin, puis Anthony Alix (plus tard botteur des Argonauts lors de leur conquête de la coupe Grey 2012). Il a par la suite joué avec le Mistral, puis d’autres équipes civiles, avant – bien à regret – d’accrocher ses crampons pour de bon pour compléter ses études en ingénierie à l’ETS.
De toute façon, le temps était venu pour lui de tourner la page, de passer à autre chose, « d’entreprendre la vraie vie », comme il le dit lui-même.
Guillaume Clément sera toujours reconnaissant pour ce que le football lui a apporté dans sa jeunesse : passion, discipline personnelle, camaraderie et souvenirs impérissables. Sans oublier, d’une certaine manière, un diplôme d’ingénieur et un emploi au Groupe SM à Sainte-Agathe.
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