Une nouvelle travailleuse de rue à Mont-Tremblant
Elle s’appelle Gabrielle Robichaud, mais souhaite qu’on l’appelle simplement « Gab ». C’est elle qui, depuis quelques semaines, vient en aide aux plus démunis de la région, comme travailleuse de rue.
Avec son chien Maverick, Gabrielle se promène entre les cinq municipalités qui se sont unies pour offrir le service sur leur territoire: Mont-Tremblant, Brébeuf, Saint-Faustin-Lac-Carré, Lac-Supérieur et Labelle. La belle bête l’aide souvent à établir un premier contact avec ceux qu’elle a pour mission de soutenir: les travailleurs qui vivent sous le seuil de la pauvreté et ceux qui sont inaptes au travail, à cause de problèmes de consommation ou de santé mentale.
« Ce sont des gens qui n’ont pas eu de chance, dit la travailleuse de rue. Ils ne savent pas où aller chercher les services dont ils ont besoin ou encore, ils ont surutilisé les services et sont maintenant barrés partout. Mon rôle, c’est de les soutenir pour éviter que leur situation empire et de les aider à remettre leur vie d’aplomb. »
Il faut dire que le travail ne manque pas pour Gabrielle. Contrairement à une certaine croyance populaire, la pauvreté est présente ici. Dès son arrivée, elle a pu le constater. « Le monde m’attendait: j’ai eu une vague de gens, tellement contents que le travail de rue soit de retour, qui m’ont contacté. Depuis le départ de Mélanie Bolduc, qui était là avant moi, ces personnes ne savent plus vers qui se tourner », confie-t-elle.
Priorité: les gens
Gabrielle Robichaud est tout à fait à l’aise dans ce milieu. Étudiante en intervention à la délinquance au cégep, elle a eu la piqûre pour ce métier et a obtenu des certificats en criminologie et en intervention jeunesse. Après plusieurs années à travailler dans les maisons de jeunes de Mirabel, elle a opté pour le travail de rue. Elle travaille maintenant 40 heures par semaine dans le secteur Tremblant, et ce, pour un an. Son contrat pourra être renouvelé si les bailleurs de fonds jugent que ce service est efficace.
Gabrielle ne doute pas de son côté qu’elle fait une différence: depuis quatre ans, elle et Mélanie Bolduc ont été seules, sur un grand territoire, pour soutenir bien des gens mal pris. « Quand on sort de Saint-Jovite, on se rend compte que les besoins sont plus cachés, mais ils sont bien présents. La distance peut poser problème. Si tu n’as pas de voiture et que tu es loin des arrêts d’autobus, tu es isolé », explique-t-elle.
Se faisant un devoir de rejoindre ceux qui sont peu ou pas rejoints par les services sociaux traditionnels, Gabrielle assure qu’elle respectera toujours la confidentialité de ces personnes et que celles-ci peuvent compter sur elle. « Ma priorité, c’est toujours la personne sur la rue », conclut-elle.
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