Grève des paramédics: les ambulanciers du nord négocient toujours
Alors que les Basses-Laurentides doivent composer avec une grève des paramédics, la région est encore épargnée à l’heure actuelle.
Le 17 novembre, au terme d’une assemblée générale, les membres du Syndicat des paramédics Laurentides-Lanaudière (SPLL–CSN) ont en effet voté en faveur de la grève générale illimitée à plus de 98%. Ces paramédics œuvrent notamment dans les secteurs de Terrebonne, Saint-Eustache, Sainte-Thérèse, Saint-Jérôme, Mirabel et Lachute.
Ils ne sont pas les seuls à avoir opté pour la grève. Dans plusieurs régions du Québec, depuis le début novembre, d’autres paramédics ont emboîté le pas. En fait, tous les syndicats du secteur préhospitalier affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) sont consultés présentement à ce sujet. Ceux-ci regroupent 3600 membres qui travaillent comme ambulanciers, répartiteurs et employés de soutien.
Dans les Hautes-Laurentides, toutefois, la grève n’est pas à l’ordre du jour. Les travailleurs des Ambulances Radisson, qui œuvrent dans la région, ne sont pas affiliés à la CSN, mais à la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ). Cette centrale syndicale est, de son côté, toujours à la table des négociations présentement.
« Tout va bien pour le moment »
« Rien ne nous oriente vers des moyens de pression actuellement, affirme Benoit Rudolphe, superviseur pour les Ambulances Radisson dans le secteur Mont-Tremblant. Les négociations se poursuivent, tout va bien pour le moment. C’est l’accalmie, les discussions sont constructives présentement. »
M. Rudolphe ajoute que si la grève doit également être votée à la FPHQ, il n’y aura pas d’impact sur le service à la population, car les ambulanciers sont assujettis à la Loi sur les services essentiels.
Cette loi empêche notamment les policiers et les travailleurs de la santé de faire la grève. Les seuls moyens de pression possibles sont des opérations de visibilité (comme les policiers qui portent des pantalons de camouflage) et des sorties médiatiques.
Rappelons que les conventions collectives des paramédics du Québec sont échues depuis le 31 mars 2015. Depuis, les négociations avancent à pas de tortue. Encore aujourd’hui, on ne s’entend pas sur les salaires, l’accès à une retraite progressive, les horaires de travail, la charge de travail, l’organisation du travail et la santé et la sécurité du travail
Il semble que les représentants patronaux maintiennent que toute amélioration doit se faire à coût zéro. Pour le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Dany Lacasse, cette position de négociation est intenable.
« Les surcharges de travail ont un impact réel sur notre capacité de répondre adéquatement à toutes les demandes. Or, on ne pourra pas régler ça sans ajout de ressources. C’est la même chose pour l’abolition des horaires de faction. En instaurant des quarts de travail réguliers, on va diminuer sensiblement le temps de réponse aux appels d’urgence dans les régions », dénonce-t-il.
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