La tradition du Mardi Gras devient l’Halloween
Mamie as-tu fini mon costume d’Halloween? Oui, il est presque prêt. Quand tu étais jeune est-ce que tu courrais l’Halloween? Non, cette fête n’existait pas. Oh! C’est plate. Mais nous courrions le Mardi gras! Le Mardi gras?! par Colette Légaré/collaboration spéciale
Tu connais la fête de Pâques… les quarante jours avant cette fête s’appellent le Carême dont le premier jour est toujours un mercredi, le Mercredi des Cendres. De ce jour jusqu’à Pâques, tout le monde, grands et petits devait faire pénitence.
Par exemple, nous n’avions pas le droit de manger de la viande certains jours de la semaine, la musique et les « party » étaient bannis et nous devions aussi décider d’une résolution à tenir selon notre âge, comme de ne pas manger de sucreries ou de faire la vaisselle sans rechigner… Finalement, pendant le Carême, on devait jeûner et se priver, c’était long, sérieux, ennuyant… et difficile.
Oui, mais que faisiez-vous pour le Mardi gras?
Alors, les deux jours avant le Carême, le lundi et mardi gras, on se disait qu’il fallait en profiter pour faire la fête! Nos mères cuisinaient toutes les viandes qui restaient pour la tournée du mardi. Ce jour-là, dès que la noirceur tombait, c’était le grand signal.
Qu’est-ce que vous faisiez exactement?
Le Mardi gras était une mascarade, on se moquait des privations à venir en faisant le contraire: chanter, danser, s’amuser et s’empiffrer. Nous nous déguisions pour faire peur aux mauvais esprits susceptibles de nous empêcher de faire notre carême et de tenir nos résolutions. Des vêtements trop grands pour nous, robe, chemise, manteau ou overall (salopette de travail de mon père), étaient remplis de foin pour nous grossir. Un vieux chapeau, une perruque de paille ou une moustache complétaient le tout. La suie du poêle nous noircissait le visage et des tranches de betterave nous rougissaient les joues et les lèvres. Déjà se préparer déclenchait rires et moqueries entre frères et sœurs.
Le défi…
Ça l’air le fun! Mais après?
Père et enfants couraient le Mardi gras dans le rang où on habitait et les mères les accueillaient dans chaque maison. Premier défi, ne pas se faire reconnaître, voix changées, nous entonnions une chanson à répondre puis nous remettions des victuailles à la maîtresse de maison, qui, elle, offrait de quoi se restaurer, ou des sucreries et un « p’tit caribou » au père. À la maison suivante, la même cérémonie se répétait.
Une dernière maison était choisie par tous pour terminer la soirée, au programme, bombance et danses, gigues, sets carrés et rigodons s’ajoutaient aux chansons, c’était le clou de la soirée.
Vous deviez vous coucher tard?
À la cloche de minuit, tout le monde devait être au lit. Car c’est le Carême qui commence. Comme dans l’histoire de Cendrillon, si non…
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