«Je n’ai jamais vu un pareil phénomène» – Vince Loughran
Lance Stroll doit son accession à la F1 de la course automobile à une rare combinaison de talent et de volonté, affirment ceux qui le connaissent.
Le directeur général du Circuit Mont-Tremblant Vince Loughran connaît le jeune phénomène de la course automobile depuis sa naissance. Il lui a construit, dès l’âge de trois ans, une piste miniature juste au bout de l’actuel circuit. Le garçon y a pris ses premiers virages au volant d’une petite voiture électrique.
«À ce jeune âge, il faisait ce que son père aimait. Mais vite, on pouvait remarquer que c’était un athlète naturel, au volant ou avec un bâton de hockey», relate le directeur général du circuit appartenant à Lawrence Stroll, le père de Lance.
À 7 ans, le jeune Lance était déjà un as du volant. «En 42 ans dans les cercles de la course automobile, je n’ai jamais vu un pareil phénomène. Lance est un champion d’une autre étoffe. C’est un champion qui réfléchit», note Vince Loughran.
Un coureur précoce
Tom Kemp a été le premier mécano et instructeur du futur pilote chez Williams alors que le jeune Stroll n’avait que cinq ans, en Tony Kart.
À part son talent hors norme, le garçon montrait également une personnalité d’une facette unique. «Il avait déjà un plan de ce qu’il voulait faire dans la vie», dit son mentor.
En plus, raconte Tom Kemp, il comprenait les sacrifices nécessaires à la réussite.
Dans un tel contexte, personne n’a eu d’objections à son inscription à l’école de pilotage Jim Russell du Circuit Mont-Tremblant, à l’âge précoce de 12 ans.
«Il a fallu modifier une voiture en ajustant les pédales pour qu’il puisse les atteindre et conduire», se rappelle Vince Loughran.
C’est Jean-François Dumoulin qui a eu la tâche d’enseigner au jeune phénomène. L’instructeur reconnaît avoir eu quelques appréhensions au début, après tout, le garçon était trois ou quatre ans plus jeune que les autres du groupe.
Le doute n’a pas subsisté longtemps. «On voyait qu’il était très motivé. Il posait beaucoup de questions, d’une grande intelligence. Puis, il s’est mis à rouler et il était toujours parmi les plus rapides».
«Pour moi, c’était clair que s’il parvenait à garder sa motivation et sa concentration, il irait très loin», mentionne l’instructeur.
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