Le moulin David: une histoire de famille
C’est en 1905 que Calixte David, de Sainte-Agathe, achetait la scierie sur le ruisseau Français, à la limite de Lac-Carré et Lac-Supérieur. Ainsi est né «le moulin David», qui est resté pendant un siècle dans cette famille, avant de fermer ses portes dans les années 2000.
L’arrière-petite-fille de Calixte, Colette David, est maintenant propriétaire des lieux. Elle se rappelle très bien sa jeunesse, passée dans la maison juste en face du moulin.
«Mon grand-père puis mon père faisaient leurs affaires sur le perron de l’église de Lac-Carré, se souvient-elle. Ils faisaient des planches et des madriers pour les cultivateurs du coin, parce que dans le temps, tout autour, c’était des champs. Puis, les villégiateurs ont commencé à s’installer et avaient besoin de bois pour construire leurs chalets. Avec le bouche-à-oreille, mon père a eu des clients jusqu’à Val-David», raconte-t-elle.
Au début à l’égoïne, et plus tard, fonctionnant grâce à un ingénieux système de courroies alimentées par l’eau, le moulin David est toujours resté de dimension artisanale. Malgré l’expansion des scieries, nécessaire à cause de la demande en bois de construction sur le marché, la famille a préféré garder une installation modeste, mais rentable.
«On sciait un million de billots par année, dit Colette David. Mon père a ajouté un moteur diesel pour ne pas dépendre seulement du pouvoir d’eau, et a même créé un autre point de travail, qui est devenu aujourd’hui la scierie Goodfellow.»
Un avenir incertain
Hélas, la mort du père de Colette David a mis un terme à l’aventure. Deux petits-fils ont tenté de prendre le relais, sans succès.
Aujourd’hui, le moulin est fermé et n’est plus entretenu: il risque même la démolition, mais Colette David souhaite ne pas en arriver là.
«Mon rêve, confie-t-elle, ce serait d’en faire un musée, pour que les gens découvrent l’importance des scieries de village au 20e siècle. Tous les équipements s’y trouvent encore, on pourrait les présenter pour faire rayonner la région sur les circuits patrimoniaux.»
Qui sait, peut-être la nouvelle route des Belles Histoires pourrait favoriser ce projet. De plus, un renouveau d’intérêt pour l’histoire de la région est possible, avec la série télévisée Les pays d’en haut. Ce sera à voir…
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