Rubis, de décrocheuse à lauréate
«Ce prix, ça vient me confirmer que j’ai bien fait de reprendre les études, même si je sacrifie pour ça le revenu stable que j’avais en travaillant.»
C’est ainsi que Rubis Lantier-Théberge s’exprimait, suite à l’obtention du deuxième prix du concours Philosopher, assorti d’une bourse de 1250$. Ce prix lui a été remis le 20 novembre à Valleyfield.
Le parcours de cette jeune femme, originaire de Mont-Tremblant, est intéressant. Elle a lâché l’école à 15 ans et après quelques années sur le marché du travail, elle a décidé de finir son secondaire et de faire des études collégiales.
Elle étudie présentement au collège de Rosemont, à Montréal, en technique d’analyse biomédicale. Mais il y a tout juste un an, elle était inscrite au Centre collégial de Mont-Tremblant (CCMT), en sciences de la nature. C’est là qu’elle a découvert la philosophie, avec le professeur Marc-Olivier Gagné, pour qui elle n’a que des éloges.
«J’ai toujours lu beaucoup de romans, mais jamais de traités de philosophie. Chapeau à Marc-Olivier, car j’étais plutôt réfractaire à ça, au début. Il a réussi à m’y intéresser», glisse l’étudiante.
Un sérieux coup de pouce
M. Gagné avoue avoir rapidement ciblé Rubis dans son cours. «Je la trouvais très bonne et très intéressée par la matière. Je l’ai donc poussé à venir à l’Intercollégiale de philosophie, en avril, à Valleyfield», raconte-t-il. Ce rendez-vous annuel offre plusieurs activités comme des marathons de lecture et des débats sur des enjeux de société.
C’est là que Rubis a entendu parler du concours Philosopher. Celui-ci consiste à écrire une dissertation sur un thème et à la soumettre à un jury, qui tranche ensuite en faveur des meilleurs, auxquels il remet des bourses. Le premier prix est de 1500$.
Encouragée par le fait qu’il n’y a qu’environ 100 textes soumis pour le Québec au complet, la jeune femme s’est lancée dans la rédaction d’une dissertation répondant à la question «Quel chemin trace le désir?». Il faut croire que le texte était excellent, puisqu’elle a décroché le deuxième prix.
«Je suis très contente parce que comme j’ai 25 ans, je n’ai plus accès aux rabais étudiants. La bourse m’aide à continuer mes études», conclut Rubis.
Comme quoi la philosophie peut être payante, en plus d’apprendre aux gens à savoir réfléchir, discourir et débattre.
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