Un cadeau du ciel pour les régions
CINÉMA. Si l'apport économique des tournages étrangers est bien connu à Montréal, leurs retombées prennent une toute autre proportion lorsque les équipes de tournage traversent les ponts pour parcourir les régions.
Mis sur pied avant même celui du Québec, le Bureau du cinéma et télévision des Laurentides accueille annuellement environ la moitié des tournages étrangers qui se posent en sol québécois. Sa directrice, Marie-Josée Pilon, estime que les équipes de tournage ont généré 85 M$ en retombées économiques, tous médiums confondus, depuis la création du bureau en 1997.
«Notre mandat est d’accueillir et de faciliter l’accueil en travaillant auprès de municipalités, explique Marie-Josée Pilon. Nous avons aidé les municipalités à établir des politiques de tournage conviviales depuis trois ans. Résultat: déjà deux longs-métrages en 2015 sur la dizaine de confirmée au Québec, qui totalisent 60 jours d’activités.»
Même son de cloche au Saguenay qui a enregistré des retombées de 16,2 M$ depuis 2011, dont 7,5 M$ investis dans la région, sans compter la création de 97 emplois directs et de 113 emplois indirects.
Marie-Josée Pilon estime la retombée bien au-delà des dollars et des emplois. La visibilité de la région dans les grands films apporte une certaine reconnaissance. Elle cite en exemple Wim Wenders qui, en 2013, a décidé de camper son scénario d’Every Thing Will Be Fine dans les Laurentides après avoir succombé au charme de la région. «Le film a ouvert la Berlinale, lance-t-elle. C’est immense comme visibilité!»
Pourquoi tourner au Québec?
Trois leviers majeurs expliquent que le Québec, et donc du même coup les Laurentides, se dresse comme un sérieux concurrent sur le marché mondial, soit les crédits d’impôt, les infrastructures et la variété des lieux de tournage, indique Cyril Loreau, commissaire adjoint au Bureau du cinéma et de la télévision du Québec (BCTQ).
Si les crédits d’impôt trônent au sommet de la liste des incitatifs, la qualité de l’expertise acquise en grande partie par la venue des majors américaines et les studios de tournage font de Montréal l’un des cinq centres de production en Amérique du Nord aux côtés de Los Angeles, New York, Toronto et Vancouver.
«Les producteurs des grands studios nous connaissent très bien, confie-t-il. La réussite du cinéma québécois en dehors des frontières, le Cirque de Soleil et les acteurs qui rayonnent à l’international en ce moment sont de beaux ambassadeurs. Ce n’est pas difficile de vendre le Québec. En fait, c’est un privilège et un grand plaisir!»
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