C’est dans le cadre de son Programme de reconnaissance que le Comité de la sécurité publique a choisi de rendre hommage aux 12 bénévoles de l’Organisation du voisinage en urgence de Montcalm, ainsi qu’à Céleste Martin, de Val-des-Lacs.

« Depuis quelques années déjà, le Comité de la sécurité publique a convenu de reconnaître les actions de personnes qui sont venues au secours de concitoyens en danger, ont apporté de l’aide à des victimes d’actes criminels, de sinistres ou de tragédies ou qui ont participé à la prévention de la criminalité. En reconnaissant ces personnes, nous espérons en inciter d’autres à réaliser des actions extraordinaires», a indiqué le président du CSP Steven Larose, maire de Montcalm.

Reconnaissance

Au mois d’avril 2018, des parents inquiets ont signalé à la police de même qu’à des concitoyens membres de l’Organisation du voisinage en urgence que leur fille de 11 ans n’était pas réapparue plusieurs minutes après être sortie pour une balade dans un secteur boisé de Montcalm. Les bénévoles se sont rapidement déployés et la jeune fille a été retrouvée, après deux heures à errer,  saine et sauve.

La lieutenante Guylaine Bélanger a présenté aux récompensés un médaillon ainsi qu’un certificat de reconnaissance.

Céleste Martin de Val-des-Lacs qui a aussi été récompensée, avec certificat, mention de reconnaissance et remise de médaillon, par le CSP pour son geste afin de prévenir la survenance d’un évènement grave. Cette jeune citoyenne était en communication, via textos, avec un de ses amis qui se trouvait chez son père à Montréal et celui-ci avait des idées noires. Elle a donc signalé la situation au 911 et la police a retrouvé le jeune garçon.

Les actions soulignées devaient avoir été reconnues par un représentant de la Sûreté du Québec pour laquelle une recommandation de reconnaissance avait été décrite dans un rapport d’événement et déposée au CSP.

L’OVU: des citoyens prêts à faire face à la situation à Montcalm

Avec des lignes téléphoniques massivement en panne, Montcalm s’est trouvée laissée à elle-même lors du grand verglas de 1998. Les citoyens ont fait des pieds et des mains pour surmonter cette situation, mais il s’est trouvé quelques-uns d’entre eux pour conclure qu’il valait mieux être bien prêts si une situation semblable se répétait.

C’est ainsi que l’Organisation du voisinage en urgence (OVU) a vu le jour. Une de ces situations critiques pour lesquelles on avait créé l’OVU s’est produite par une journée froide du début d’avril 2018.

Le maire de la municipalité Steven Larose a informé l’OVU qu’une fillette de 11 ans s’était éloignée de son domicile, dans le secteur du lac Charest, et s’était égarée en forêt.

« Nous avons immédiatement mis en œuvre notre plan. Les membres de l’OVU sont assignés à un secteur donné et chacun a eu la mission d’entamer des recherches », a indiqué le coordonnateur Richard Pépin.

Un des douze membres de l’équipe Rémi Titley se voyait affecté dans le secteur du lac Charest qu’il connaît comme le font de sa poche.

« J’ai commencé par chercher des traces de pas dans la neige. J’avais une bonne idée de quelle direction elle avait pu prendre, mais j’étais inquiet parce que les ruisseaux avaient commencé à dégeler et je craignais qu’elle soit tombée dans l’un d’eux. J’espérais qu’on la retrouve rapidement parce que la nuit qui approchait s’annonçait très froide », a indiqué M. Titley.

Son flair ne l’a pas trompé et après environ une heure de recherche, il est tombé sur la fillette. « Elle n’était pas paniquée du tout. Elle m’a tout simplement dit: « Je suis perdu, monsieur », relate le secouriste.

Outre un grand froid au pied, la fillette se portait bien. Les membres de l’OVU se sont donné mutuellement l’accolade pour avoir réussi l’exploit de la retrouver aussi rapidement.

Le coordonnateur Richard Pépin a indiqué que les 12 de l’OVU se sont montrés tout aussi efficaces, même si leurs actions n’ont pas connu de conclusions aussi héroïques, ce printemps, alors que Montcalm était durement touché par les inondations.

Utilisant encore une fois son plan de déploiement et sa stratégie de mesures d’urgence, l’OVU a pu venir en aide à de nombreux concitoyens pris au dépourvu par une crue des eaux record.

« Nous avons créé une organisation bien rodée. Je recommanderais à d’autres municipalités de faire comme nous. Surtout, les municipalités qui se trouvent en bout de circuit et qui sont souvent les dernières secourues », mentionne Richard Pépin.

L’OVU compte douze membres recrutés pour leur expertise particulière à laquelle on peut faire appel dans diverses situations délicates. Le groupe se réunit deux ou trois par année. Ils imaginent des scénarios et conçoivent autant de plans pour réagir efficacement à la situation. La municipalité lui a accordé des sommes d’argent pour l’acquisition d’équipement pour l’aider dans ses opérations.

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