Ce printemps, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs lançait un sérieux avertissement que l’agent de protection de la faune du poste de Labelle Guillaume Rioux réitère: « Il ne faut pas approcher le faon, surtout pas lui toucher ou le déplacer », mentionne-t-il.

Selon l’agent au moins une dizaine d’appels sont logés chaque printemps au poste de Labelle. Des gens signalent un faon abandonné. Le malheur est que, souvent, le faon a été déplacé et même pris en charge par des personnes pour son plus grand malheur.

Des documents publiés ce printemps par le ministère rappellent que, dans les premiers jours qui suivent la mise bas, le faon tient difficilement sur ses pattes et ne peut suivre sa mère. Sa seule défense naturelle est son camouflage et son instinct le porte à se tapir dans les hautes herbes. Sa mère pour sa part s’éloigne elle aussi par instinct pour ne pas attirer l’attention des prédateurs et pour se nourrir. Elle ne revient vers le faon que toutes les trois ou quatre heures pour l’allaiter.

« En voyant, le faon tout seul dans un champ, les gens pensent qu’il est orphelin », mentionne Guillaume Rioux.

Un communiqué émis par le ministère indique qu’il faut absolument laisser le faon tranquille, ne même pas l’approcher. « Vous pourriez lui faire peur et l’inciter à se déplacer, ce qui augmente les probabilités d’accidents, de prédation ou encore de séparation de sa mère », souligne-t-on.

Surtout ne pas toucher

Le pire est que certaines personnes ne peuvent résister à la tentation de le toucher, de flatter la mignonne petite bête. « Toucher un jeune animal sauvage laisse sur lui une odeur inconnue de la mère. Il en résulte souvent l’abandon du petit à cause de cette odeur humaine », mentionne-t-on.

L’agent de protection de la Faune Guillaume Rioux recommande aux personnes d’observer la situation discrètement à distance. Si la mère n’apparaît pas dans les délais habituels de trois ou quatre heures, il pourrait effectivement y avoir un problème. « Il se peut par exemple que la mère ait été frappée sur la route et soit morte », mentionne-t-il.

Il se pourrait également que les personnes trouvent dans les parages une femelle morte en état de lactation. Ceci pourrait représenter un indice que le faon est bel et bien en danger.

« À ce moment-là, on peut appeler un bureau de Protection de la faune », indique M. Rioux.

Le sergent Bruno Chartrand, à la Protection de la faune, précise que si le faon est vraiment « orphelin ». On peut contacter SOS Braconnage. Une équipe s’amènera sur place et validera les faits. L’animal sera ensuite amené dans un refuge pour faon abandonné. Chaque région en compte. Les gardiens de ce refuge vont nourrir l’animal tout en prenant bien soin de ne pas altérer sa nature sauvage pendant une période de six mois. Après coup, il est relâché dans la nature.

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