Desservant la clientèle du transport adapté et le régulier intermunicipal (L’Inter) sur les territoires des MRC des Laurentides et des Pays-d’en-Haut avec des dessertes à Rivière-Rouge dans la MRC d’Antoine-Labelle ainsi qu’à Prévost et à Saint-Jérôme dans la MRC de la Rivière-du-Nord, le TACL estime que les programmes de subventions tels qu’ils existent actuellement empêchent toute expansion.

Robert Bergeron ainsi que la directrice générale Annie Bélanger ont tour à tour relevé que les programmes de financement du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports du Québec (MTMDET) sont inadéquats.

« Selon les programmes actuels, il y a un plafonnement du financement au-delà de 100 000 transports alors que notre service en accorde près de 140 000 (pour le service intermunicipal) », a indiqué le président du conseil d’administration Robert Bergeron.

Le bilan financier 2018 fait état de produits, y compris les revenus des usagers, les contributions des deux MRC (des Laurentides et Pays-d’en-Haut), des municipalités et du MTMDET ainsi que d’autres sources, s’élevant à 2 897 621$. D’autre part, les charges se sont établies à 3 065 176$, un bilan déficitaire de 167 555$ pour le transport intermunicipal et le transport adapté combinés.

« TACL veut que le Ministère revoie ses programmes. Nous ne pouvons pas constamment demander aux usagers et aux MRC de contribuer davantage de fonds. Le Ministère doit faire plus. Il nous est impossible d’améliorer nos services sans contributions gouvernementales supplémentaires », a soutenu le président du conseil d’administration.

Dans son rapport annuel, la directrice générale Annie Bélanger a décrit la nature du problème de financement. « TACL est considéré par le ministère des Transports comme un organisme de transport rural. Cependant, dans les faits, il se situe plutôt comme étant semi-rural, avec un axe urbain plus élargi », a-t-elle expliqué.

Réflexion sur la desserte Nord

Outre cette question lancinante, les dirigeants de TACL ont fourni des données qu’ils estiment encourageantes pour l’année financière écoulée.

Depuis cinq ans, le nombre de passagers a augmenté de façon importante. Alors qu’en 2014, 129 288 personnes ont utilisé le service, ce nombre est passé à 139 561 en 2018. C’est une hausse de 14,5%.

Cependant, on constate une baisse de 14% de l’achalandage pour le service intermunicipal dans la zone dite nord, c’est-à-dire entre Rivière-Rouge et Mont-Tremblant. Les dirigeants ont en partie attribué cette dernière diminution à la conclusion d’un programme du Centre de formation professionnelle qui suscitait un grand nombre de transports chez les participants.

Le président du CA Robert Bergeron a tout de même admis « qu’il y a une réflexion à faire sur la desserte nord ». Celle-ci a généré 3807 passages l’an dernier. Pendant ce temps, la liaison Mont-Tremblant-Saint-Jérôme en suscitait 132 148.

« On aimerait que la desserte soit mieux connectée à la Station Mont Tremblant. Il y a aussi la réalité de la densité moindre de la population dans ce secteur. Il faut inviter les gens à se rendre dans l’axe de la route 117 qui est bien développé pour le transport au moyen de stationnements incitatifs », a indiqué le président du conseil d’administration.

Le nombre de passages du transport adapté s’est par ailleurs situé à 38 560, une baisse de 2%. Les dirigeants ont estimé que cette décroissance était liée au vieillissement de la population des usagers, qui de ce fait se déplacent moins.

 

Le transport intermunicipal en chiffres

Passages d’autobus

Rivière-Rouge/Mont-Tremblant: 1038

Mont-Tremblant/St-Jérôme: 5944

Passagers transportés

Zone centre: 132 148 (+7%)

Zone nord: 3807 (-14%)

Taxi bus : 3606 (+18%)

Passagers Inter (années comparées)

2017: 131 327

2018: 139 561

Le transport adapté en chiffres

Passagers (années comparées)

2017: 39 590

2018: 38 560 (-2%)

Motifs des déplacements (%)

Médical: 38%

Travail: 30%

Loisir: 21%

Service: 8%

Études: 3%

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