Le programme d’anglais intensif est un succès
À l’école Trois-Saisons de Mont-Tremblant, c’est l’heure de faire le bilan du programme d’anglais intensif, qui en était à sa première année.
Le projet est né de la volonté de Francine Michaud, une enseignante d’anglais au troisième cycle, qui a levé la main pour donner des cours d’anglais intensif dans le cadre d’un projet-pilote. « Ça faisait quatre ans que j’en parlais, confie-t-elle. Finalement, avec l’ouverture d’une nouvelle classe de 5e année à Trois-Saisons cette année, on a pu enfin le réaliser », confie-t-elle.
Une autre enseignante, Mélanie Sigouin, a accepté de participer à l’aventure. C’est ainsi qu’en septembre 2018, les deux femmes se sont un peu « lancées dans le vide », en offrant une nouvelle formule à deux classes, une de 5e année comptant 24 élèves et une autre de 6e année en comptant 22.
Le choix de l’alternance
Avant de faire leur choix, les deux enseignantes ont dû explorer les différentes avenues autorisées par le ministère de l’Éducation. Souvent, les cours d’anglais intensif sont divisés comme suit: l’automne complètement en anglais et l’hiver complètement en français, ou vice-versa. Comme les classes ciblées étaient de 5e et 6e années, deux années charnières, les enseignantes ont préféré y aller avec une formule d’alternance hebdomadaire: ainsi, 5 jours sur 10 se déroulent en anglais.
« L’horaire retenu est du jeudi au mercredi, ce qui permet aux enfants d’avoir une pause grâce à la fin de semaine. On a opté pour cette formule parce qu’en français, au troisième cycle, on leur apprend une notion par jour, ce qui est très demandant pour eux », affirme Mme Michaud.
Chaque jour de la semaine d’anglais intensif, les cours se passent en anglais pendant 4 heures. Des cours où les consignes données sont en anglais ont lieu au gymnase et il y a aussi des jeux dans la cour. Les sorties se déroulent également en anglais tout comme, la plupart du temps, les arts.
En contrepartie, les mathématiques et le français se passent toujours en français. Cela a pour effet d’avoir augmenté la tâche de Mme Sigouin, puisqu’elle donne pendant 5 jours un condensé de ces matières de base. L’école a cependant embauché un spécialiste pour donner les cours d’univers social (histoire-géographie), de science et d’éthique et culture religieuse, ce qui a permis de décharger un peu les deux enseignantes. Un cours d’éducation physique a aussi été coupé pour rajouter de l’anglais.
Retour prévu
Finalement, la formule semble fonctionner. Selon Mme Sigouin, « ce que je constate, c’est que les élèves ne courent pas plus après leur souffle qu’avant même si les matières sont données de façon condensée. Les résultats des élèves du programme, si on les compare à l’année précédente, se maintiennent. Ils ne s’améliorent pas nécessairement, mais ils n’empirent pas non plus. »
« Là où on sent vraiment une franche amélioration, c’est dans la conversation en anglais, ce qui était le but du projet », ajoute Mme Michaud.
Face à ce succès, la direction a donc choisi de reconduire le projet pour l’année 2019-2020. Seuls les élèves qui sont déjà bilingues ou qui ont participé cette année au programme seront exclus d’emblée. Tout comme l’année précédente, la sélection des élèves se fera à la pige, car il y a trop de demandes pour le nombre de places disponibles. Selon la directrice adjointe Josée Thibaudeau, la popularité du programme ne se dément pas. Il faut dire que les élèves qui ont des troubles de comportement et ceux qui ont des difficultés d’apprentissage y ont également accès, pour assurer qu’aucune classe de l’école ne se retrouve avec une majorité d’élèves plus faibles.
Trois élèves se confient sur l’anglais intensif
Soucieuse de savoir ce que les enfants, principaux bénéficiaires du programme d’anglais intensif instauré à l’école Trois-Saisons, en pensaient, L’information du Nord est allée à leur rencontre. Trois élèves ont accepté de se confier au journal: Jack, Emma et Tshad.
Ce que Jack a dit
« Je trouve ça vraiment le fun de parler anglais, parce que si tu voyages, tu peux parler avec des gens qui ne parlent pas français. Par exemple, moi, j’aime beaucoup Dwayne Johnson. Si je le rencontre un jour, il parle juste anglais: je vais donc pouvoir lui parler.
Ça s’est bien passé pour moi, l’anglais intensif, même si j’ai trouvé ça difficile au début. Le fait d’avoir 5 jours en français, puis de rembarquer 5 jours en anglais après, ça prenait un moment pour revenir où j’étais la dernière fois. Des fois, on m’a sorti de la classe aussi, parce que je n’écoutais pas les consignes, mais finalement, ça s’est bien arrangé. Je me sens chanceux d’être ici et je dirais à tous ceux qui veulent faire de l’anglais intensif juste pour le plaisir, ce n’est pas pour vous: c’est du travail, apprendre l’anglais. »
Ce qu’Emma a dit
« J’étais contente de pouvoir aller dans la classe d’anglais intensif parce que mes notes n’étaient pas bonnes en anglais l’an passé. Ça m’a brassé au début, mais mes notes vont mieux maintenant. Les activités qu’on fait en anglais intensif sont différentes que dans d’autres classes, c’est le fun, surtout les sorties en anglais.
Je suis un peu déçue de ne pas pouvoir revenir dans cette classe-là, l’an prochain, mais je comprends. Je suis heureuse d’avoir été pigée et j’ai beaucoup aimé le groupe, parce qu’on s’entraidait beaucoup, ce n’était pas juste des amis qui se tenaient avec leurs amis. »
Ce que Tshad a dit
« On ne parle pas anglais chez nous dans ma famille, alors je suis content d’avoir fait de l’anglais intensif pour savoir l’anglais. Je connaissais assez bien l’anglais, mais d’en faire beaucoup comme ça, ça m’a aidé à m’améliorer. J’ai surtout aimé faire plus d’activités que les autres classes, les projets en équipe et la prof qui est drôle.
La seule chose que j’ai trouvé plate, c’est d’avoir un cours d’éducation physique de moins. Même si on allait jouer dehors et qu’on allait au gymnase dans les cours d’anglais, j’aurais aimé avoir un cours d’éduc de plus. »
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