La MRC n’aurait pas les moyens d’une gratuité de l’autobus
La Ville de Mont-Tremblant annonçait le 1er mai, dans le cadre de la Journée internationale des travailleurs, que le transport en commun serait dorénavant gratuit pour tous et en tout temps à Mont-Tremblant et qu’il y aura un deuxième autobus en fonction à l’année.
S’il louange cette décision, le préfet de la MRC et maire de Brébeuf est toutefois réaliste. « Notre MRC favorise l’utilisation de l’autobus. Il faut des fonds cependant pour accorder plus de services ou le rendre gratuit », a mentionné Marc L’Heureux.
« Pour que ce soit possible, il faudrait que la quote-part de chaque municipalité soit augmentée. La gratuité, ce n’est pas dans les cartons », ajoute Robert Bergeron, maire de Labelle et président du conseil d’administration du TACL.
L’autre événement qui rendrait le service gratuit possible serait que le gouvernement provincial soit prêt à injecter plus d’argent dans le transport en commun, selon M. L’Heureux. « Il faut que le ministère des Transports modifie son mode de calcul du soutien aux municipalités », indique-t-il.
En ce moment, avec plus de 100 000 passagers, la MRC touche le maximum des subventions, selon le barème du MTQ, souligne le préfet. « Ce modèle ne tient pas la route », ajoute-t-il.
Déjà de gros sous
Selon Robert Bergeron, la contribution de la MRC des Laurentides, par le biais des municipalités membres, est déjà considérable. En 2019, la MRC des Laurentides prévoit dépenser à elle seule 405 841$ pour le TACL, qui est un des plus importants services de transport en commun en milieu non urbain au Québec.
Pour ses quelque 130 000 transports effectués annuellement, l’organisme touche le maximum de 100 000$ de subventions gouvernementales. Récemment, la société de transport a investi une importante somme d’argent dans l’achat de nouveaux autobus, mentionne le président du conseil d’administration.
Arrimage
Envisagé une gratuité du transport en commun au niveau régional paraît à Marc L’Heureux improbable dans le contexte. « Ce serait certainement bien. Est-ce qu’on peut le faire: c’est une tout autre question », mentionne-t-il.
Le TACL entend plutôt adapter les interconnexions des circuits d’autobus, notamment par un meilleur arrimage des circuits avec ceux de la Ville de Mont-Tremblant. « Il y aurait certainement place pour des améliorations pour la portion nord du réseau », confie par ailleurs Robert Bergeron.
Le préfet rappelle en outre qu’un meilleur service de transport assorti à une offre d’habitation concentrée dans les noyaux villageois et l’offre de l’Internet à haute vitesse sur tout le territoire sont des clés du développement régional.
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