« L’ultime victoire au hockey scolaire c’est la réussite de l’élève »
Le hockey chez les jeunes Québécois sort de sa niche traditionnelle et prend place dans le milieu scolaire. Depuis toujours logé à l’enseigne des associations de hockey mineur, le sport national s’installe dans le Réseau du sport étudiant du Québec.
L’école secondaire Curé-Mercure, à Mont-Tremblant, joint la parade dès la première saison d’existence du circuit en alignant une équipe dans la division benjamin (pee-wee et bantam). L’an prochain, on compte aussi mettre sur pied une formation juvénile.
L’entraîneur-chef Sébastien Deshaies est convaincu que le hockey va s’implanter pour de bon dans les écoles « comme aux États-Unis et en Europe », ajoute-t-il.
« La grande différence, c’est que l’ultime victoire au hockey scolaire, c’est la réussite de l’élève. Jamais on ne va sacrifier la priorité des études au hockey », mentionne l’entraîneur-chef.
L’Information du Nord avait été invité à assister au dernier match local de la saison des Voyageurs de Curé-Mercure, à l’aréna Gilles-Cadieux de Mont-Tremblant. Dans les gradins, il n’y avait qu’une poignée de spectateurs. Rien de plus normal, le match avait lieu au beau milieu d’un après-midi de semaine.
Des parents interrogés n’en restent pas moins enthousiasmés par l’expérience du hockey scolaire.
« Je n’ai que du positif à dire à propos du programme. Mon fils aime bien les entraîneurs et moi aussi. Je trouve qu’ils amènent une meilleure approche d’enseignement », souligne André Croteau.
Son fils dit souvent qu’il aime l’option hockey parce qu’il peut s’absenter de certains cours, ce qu’il prend avec un grain de sel. « C’est certain qu’il manque quelques classes. Mais le suivi pédagogique est très serré. Les hockeyeurs doivent tenir la route dans le domaine académique, sinon ils ne pourront plus faire partie de l’équipe. C’est aussi aux parents d’y voir », mentionne-t-il.
Une mère a fait remarquer que l’organisation logistique, en tant que parent, est beaucoup plus simple avec le hockey scolaire. Tous les matchs et les pratiques sont à l’horaire pendant les heures de classe. « On peut disposer de nos fins de semaine pour d’autres activités. Mon fils a pu reprendre le ski », a-t-elle mentionné.
Cette question du temps libéré pour d’autres activités est revenue souvent dans les conversations. La possibilité de profiter des fins de semaine en famille ou, pour les jeunes, de faire d’autres types d’activités avec leurs amis a été soulignée à plus d’une reprise. Le hockey mineur est extrêmement accaparant à cet égard.
Malgré tout, les élèves consacrent beaucoup de temps à leur sport de prédilection. L’entraîneur Sébastien Deshaies précise que l’équipe a disputé régulièrement deux matchs par semaine, avec deux pratiques sur glace et d’autres séances hors glace.
Plus de travail pour les jeunes
Les parents sont d’accord par ailleurs que les élèves-hockeyeurs doivent travailler plus fort pour réussir en classe. « Mon fils a de la facilité à l’école. Il peut se rattraper. Mais, je crois que ce n’est pas un bon choix pour un jeune qui a plus de difficulté en classe », a indiqué une mère.
L’une d’entre elles a d’ailleurs admis qu’elle retirerait son fils de l’équipe l’an prochain. « Il rate trop de classes. Ses résultats scolaires en souffrent », a-t-elle mentionné.
L’entraîneur de l’équipe est d’accord avec ces mères. L’option hockey n’est pas viable pour tous les élèves. « Au hockey scolaire, tu étudies, tu réussis, sinon tu ne peux pas continuer. Les études ne peuvent aucunement être sacrifiées », mentionne-t-il.
Un allégement pour le budget familial
Des parents ont par ailleurs signalé que le hockey scolaire s’avérait un bon coup sur le plan du budget familial. « C’est définitivement moins cher. Comparativement au niveau des doubles lettres où nous étions en tout cas. Lorsqu’il y a des tournois, il faut penser aux frais pour l’essence, les repas au restaurant et peut-être l’hébergement », a mentionné une des mères qui assistaient au match.
L’équipe de l’option hockey ne dispute pas de tournois. Les équipes sont établies dans des écoles d’un rayon assez restreint et les frais de transport sont assumés par l’équipe (la Commission scolaire). Soulignons par ailleurs que tout l’équipement est fourni, excepté les patins et les bâtons. Le temps de glace est par ailleurs alloué gratuitement à l’équipe par la Ville. L’option hockey s’est également associé plusieurs commanditaires.
Les parents défraient tout de même un montant supplémentaire pour que leurs enfants participent à l’option hockey. Mais même avec ces frais, la plupart des parents affirment qu’il leur en revient moins cher de faire partie du hockey scolaire.
« Ils offrent la possibilité d’étaler les paiements. C’est très pratique », a d’autre part confié une des mères.
Tous ces facteurs bien considérés, l’entraîneur-chef Sébastien Deshaies estime que le grand avantage du hockey scolaire se situe au niveau de l’encadrement de l’élève-hockeyeur. « On leur offre du suivi au plan sportif, mais aussi aux niveaux académique, psychologique et humain », affirme-t-il.
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