Il n’y a que ceux qui « se ferment les yeux pour ne pas voir » qui réfutent les changements climatiques et leurs impacts, estime le météorologue et éditeur du site Météo Laurentides, Éric Chatigny.

En ce sens, ce dernier n’est pas surpris que le Service de sécurité incendie de Mont-Tremblant ait répondu à son plus grand nombre d’appels à l’intérieur de l’année 2017 et, que bon nombre de ceux-ci aient eu un rapport avec la météo.

« On observe certainement une augmentation de la fréquence des événements météo violents. Il y a plus de tornades, d’orages violents, de vents très forts et de grêle. En hiver, il y a plus de redoux et leur intensité est plus grande. De même, on a vu des Noëls verts (2016) ou avec très peu de neige dans les Laurentides ces dernières années, du jamais vu », souligne le météorologue. Ce dernier rappelle les crues des eaux record du printemps dernier suivi, dans certains endroits, de nouvelles inondations à l’automne.

Selon Éric Chatigny, le besoin de climatologues et de météorologues se fera sentir dans ces circonstances pour prévoir ces intempéries exceptionnelles et conscientiser le public.

En ce qui touche l’impact des changements climatiques, Éric Chatigny préfère laisser les scientifiques en faire état dans les grands détails. Néanmoins, il note que ces impacts sont considérables affectant jusqu’aux espèces d’animaux et d’insectes dans un territoire donné. « Avec le déplacement des espèces, il apparaît également de nouvelles maladies », mentionne-t-il.

Beaucoup de précipitations

Dans le jeu des prévisions à long terme auquel il accepte de se prêter avec L’Information du Nord périodiquement, Éric Chatigny prédit, pour le reste de l’hiver, beaucoup de précipitations.

« On va souhaiter, pour le ski et les sports d’hiver que ce soit en neige et non en pluie, mais c’est difficile à dire aussi longtemps d’avance », mentionne-t-il.

D’ici la fin du mois de janvier, il pense être en mesure de prédire qu’on en a fini avec les grands froids. Après ce sera vraisemblablement un hiver dans la moyenne pour les températures avec des alternances de froid et de redoux.  

Les Québécois ne seront nullement surpris qu’on leur prédise certainement quelques tempêtes en février et mars. « Ce sont les mois où il tombe les plus de neige », rappelle Éric Chatigny.

Le redoux des 11 ou 12 janvier a fait presque entièrement disparaître l’appréciable couche de neige, s’est par ailleurs étonné Éric Chatigny. « J’ai rarement vu un couvert de neige disparaître aussi vite. C’est probablement attribuable au fait qu’on n’avait eu aucune pluie auparavant et que la neige était très perméable », croit-il.

 

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