Un « nouveau souffle » pour la culture

  • Publié le 28 mars 2025 (Mis à jour le 13 avr. 2025)
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D’ici 2027-2028, l’aide financière du CALQ atteindra 200 millions de dollars par année, pour une bonification totale de 544 millions de dollars sur cinq ans, visant à valoriser la culture et le patrimoine québécois. « C’est une très bonne nouvelle, surtout dans le contexte budgétaire actuel, nous ne nous attendions pas à un tel soutien », confie Alexandre Gélinas, directeur général du Théâtre Le Patriote à Sainte-Agathe-des-Monts.

« Le gouvernement a livré tout ce à quoi on s’attendait. C’est un beau geste d’appui qui a été posé et c’est une belle reconnaissance du travail qu’on fait. Avec ce budget, ça va nous donner du souffle, un peu d’oxygène pour combler l’écart entre l’augmentation des dépenses et la stagnation des revenus. »

Cependant, certaines interrogations subsistent pour M. Gélinas : « Il faut maintenant voir comment ces fonds seront distribués et quel impact ils auront concrètement sur nos organisations. »

La sonnette d’alarme avait été tirée

Notons qu’avant le dépôt du budget, plusieurs organismes culturels, dont Le Patriote, tiraient la sonnette d’alarme. Alexandre Gélinas soulignait que les subventions précédentes ne couvraient qu’une infime partie des besoins.

« C’est un peu comme dans tous les domaines des sphères de société ; il y avait un problème au niveau financier parce que les dépenses augmentent, puis le financement public ne suffit pas. », explique M. Gélinas. Le Patriote reçoit une subvention du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), mais celle-ci demeurait figée pour quatre ans. « Ce montant-là, il représente à peu près 3 % de mon budget. Ce n’est pas une subvention à tout casser. Ça fait que tout le reste, ce sont des revenus de billetterie », détaille-t-il.

Or, le prix des billets ne peut pas continuellement augmenter selon lui : « À un moment donné, il y a une limite d’augmentation du prix des billets. Les gens ont moins d’argent. Tout coûte plus cher, l’épicerie, l’essence, tout ça. Ça fait qu’on ne veut pas non plus rendre la culture inaccessible aux gens. »

Un investissement rentable pour la société

Pour M. Gélinas, le financement de la culture n’est pas une dépense, mais bien un investissement : « Les retombées que nous générons ne se limitent pas au paiement des salaires des artistes et des employés, elles ont également un impact économique significatif dans nos communautés. L’argent qui est dépensé en culture, ça rapporte. Ça rapporte dans les restaurants, ça rapporte dans l’achalandage, en visibilité, en publicité. »

Un lieu de rassemblement pour les communautés

Enfin, il rappelle le rôle social des salles de spectacles : « Avant, il y avait la religion, tout le monde s’en allait à l’église le dimanche et ils jasaient sur le perron de l’église. Aujourd’hui, ce sont un peu les salles de spectacle qui sont les lieux de rassemblement, surtout dans des villes comme nous à Sainte-Agathe. »

Malgré les défis, l’engagement d’Alexandre Gélinas et du milieu culturel demeure intact : « Le Patriote, c’est un lieu de rassemblement. Les gens se voient, ils prennent un verre ensemble avant, ils jasent. Après ça, tout le monde s’assoit ensemble, on vit quelque chose. Tu vois le bonheur que ça fait chez les gens. Ça ne coûte pas grand-chose. C’est une belle mission. »

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