Au début de la colonisation, les gens recourent soit au notaire anglophone d’Arundel, notaire ambulant, soit au tabellion qui se déplace de Saint-Jérôme une fois par semaine pour noter les actes sans avoir fait de longues études notariales. Très tôt cependant des notaires s’installent dans la localité de Saint-Jovite.
À la fin des années 1880, Pierre-Abondius Barrette est le premier notaire à exercer à Saint-Jovite. L’acte notarié inaugural, signé le 20 juin 1890, marque le début d’une longue chaîne de documents ainsi consignés. Au notariat qu’il pratique jusqu’à sa retraite en 1925, s’ajoute la gérance de la Banque de Montréal dont il est à l’origine de l’implantation. Son greffe perpétué par différentes études a près de 135 ans aujourd’hui. Sa relève est assurée par le notaire Calixte Proulx nouvellement arrivé dans la municipalité. Notaire recherché pour ses judicieux conseils, il est apprécié de la population, suit l’évolution des familles et est d’un secours inestimable pour les analphabètes demandant de l’aide pour leur courrier. En 1948, son fils Gilles, récemment diplômé, se joint à lui. L’étude Proulx et Proulx installe son nouveau cabinet dans une maison au coin des rues Ouimet (rue de Saint-Jovite) et Bisson. À la mort de son père en 1958, Me Gilles Proulx continue seul quelques années puis s’associe au notaire Réjean La Salle en 1963, et les deux travaillent de concert jusqu’au décès de Me Proulx le 3 novembre 1976.
En janvier 1977, Me Réjean La Salle et Me Réjean Villeneuve forment l’étude La Salle & Villeneuve, notaires. En 1985, après plus de trente ans à officier dans la maison achetée par Calixte Proulx, les bureaux sont déménagés sur la rue Charbonneau. Le signal de la retraite sonne pour Me La Salle après plus de 48 ans d’implication dans la communauté et de pratique passionnée, principalement en droit immobilier et en droit successoral. Sa pratique active a généré, à elle seule, près de 40 000 contrats. Me Réjean Villeneuve, dont la pratique est surtout axée sur le droit immobilier et la copropriété, est aussi très actif dans la communauté siégeant sur des conseils d’administration et s’impliquant dans de nombreux organismes. Il joue un rôle actif dans la formation de la fiducie d’utilité sociale du Domaine Saint-Bernard. Depuis les années 2000, une nouvelle génération de notaires dont Sophie, la fille de Me La Salle, forge aujourd’hui le futur de l’étude compilant actuellement plus de 125 000 actes notariés témoignant de la pérennité de ce greffe.
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